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| Airjp Tagman présente actuellement ses œuvres en France. |
Le peintre et graffeur malgache Airjp Tagman fait rayonner son art en France, à travers des expositions, des performances live et des collaborations, tout en valorisant fièrement l’identité de Madagascar.
Avec vingt et un ans de carrière, Airjp Tagman est une figure emblématique du graffiti malgache. Artiste prolifique et passionné, il poursuit sa trajectoire artistique avec une énergie débordante. Après avoir conquis le public réunionnais lors de divers festivals et expositions, il s’installe temporairement en France, où il multiplie les événements pour faire briller son art et Madagascar. « Ce week-end, j'étais aux Arts en Balade à Clermont-Ferrand. Du 2 au 8 juin, je participerai à l'exposition Couleur Nou Zil à Paris avec d'autres artistes malgaches », confie-t-il, le regard déjà tourné vers ses prochaines aventures.
Et ce n’est qu’un début. Il participera également à Manga Lavitra, une exposition dans le célèbre centre artistique 59 Rivoli à Paris, où il offrira une performance live. « Je n'ai pas pu finir la production car j'ai un programme très chargé. Ce sera donc une création en direct », explique-t-il, fidèle à sa démarche de spontanéité et d’authenticité.
Polyvalent, Tagman enchaîne les rendez-vous. Il se produira à Marseille le 7 juin lors du Jam Graffiti, un événement rassemblant des graffeurs de tous horizons. L’été s’annonce tout aussi intense, avec une exposition solo à Paris. Puis, en octobre, il reviendra pour participer au Salon d’art et à une autre exposition, cette fois aux côtés d’artistes d’Amérique latine, à Clermont-Ferrand.
Enraciné
Une résidence artistique prévue fin juin viendra par ailleurs enrichir ce parcours déjà bien rempli.
Mais au-delà de cette effervescence internationale, Airjp Tagman reste profondément enraciné dans son histoire et sa terre natale. Né à Tsarasaotra, dans la région Ambositra, il a grandi en gardant les zébus de sa famille. C’est dans les pierres, la poussière et le silence des collines qu’il découvre sa première « toile » : la nature. « Je dessinais sur la pierre ou dans la poussière, car mes parents n'avaient pas les moyens de m'acheter du matériel de dessin », se souvient-il. Son premier graffiti remonte à 2004, sur un mur du lycée Rakotoarisoa à Ambositra. Depuis, sa passion n’a cessé de grandir. Après un passage par la bande dessinée, il s’est définitivement ancré dans l’univers du street art. Chaque fresque, chaque performance est une ode à Madagascar. Sur chacune de ses œuvres, graffiti ou peinture, Sur toutes ses œuvres, qu’il s’agisse de graffiti ou de peinture, il appose la signature d’un caméléon, clin d’œil à la richesse naturelle de l’île et à son identité. Pour lui, être artiste n’est pas un choix, c’est une mission, une vocation forgée dès l’enfance.
Nicole Rafalimananjara