MARCHÉ DU TRAVAIL - Les géographes en quête de reconnaissance

Un atelier consacré aux perspectives professionnelles des géographes  à Madagascar, organisé le 10 mai au Le Pavé.

Sur cent étudiants en master de géographie, environ soixante-dix parviennent à soutenir leur mémoire. Moins de 40 % accèdent à un emploi directement lié à leur formation, témoigne un étudiant en géographie à l’université d’Ankatso. Selon lui, les autres restent souvent au chômage pendant deux à trois ans.

Ce constat a été partagé lors d’un atelier organisé  le 10 mai au restaurant Le Pavé à Antaninarenina. Cette rencontre a rassemblé étudiants, professionnels et diplômés autour d’une problématique commune : comment faciliter l’insertion des géographes sur le marché de l’emploi ? Une situation qui touche aussi d’autres filières, notamment les Lettres et Sciences humaines.

Concernant la mention Géographie, elle offre des compétences variées telles que la cartographie, la gestion de l’environnement, l’aménagement du territoire, le suivi de projets, l’analyse spatiale, ou encore la maîtrise des langues étrangères. Des atouts utiles dans le secteur public, les ONG ou le privé. Mais ces profils restent peu visibles, et les débouchés souvent flous.

Questions

« Beaucoup de jeunes n’ont pas une vision claire des débouchés possibles. Cet échange vise à combler ce manque et à ouvrir des perspectives », souligne Vero Rakotoarivelo, organisatrice de la rencontre.

Une autre difficulté évoquée concerne l’accès aux concours administratifs. Certains diplômés , se voient refuser l’accès à certains concours en raison de critères de sélection stricts, qui excluent leur formation, tandis que des filières proches, comme la sociologie, sont admises. Cette limitation soulève des questions sur la reconnaissance institutionnelle des diplômes en géographie.

Pour répondre à ces constats, les organisateurs proposent la création d’une plateforme d’échange entre promotions, la rédaction d’un rapport de synthèse et l’identification des compétences à renforcer. L’objectif est d’améliorer la correspondance entre la formation et les besoins du marché, sans isoler la situation des géographes, mais en l’inscrivant dans un problème plus large d’adéquation entre études et emploi.

Irina Tsimijaly

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne