LIBERTÉ D’EXPRESSION - Les opposants mijotent une proposition de loi

Les députés membres de l’opposition.

Garantir la liberté d’expression. Tel serait l’objectif des députés élus sous les couleurs de la plateforme Firaisankina à travers la proposition de loi sur la liberté d’expression. Un texte qu’ils entendent proposer à l’ordre du jour de la prochaine session ordinaire du Parlement, demain. Selon Jean-Jacques Rabenirina, député de Betioky Sud, ce texte a pour objectif de rassembler toutes les dispositions légales protégeant la liberté d’expression et d’opinion. 

« Nous sommes actuellement en train de rédiger le projet de loi et espérons qu’il sera inscrit à l’ordre du jour dès qu’il aura été approuvé en conférence des présidents », a-t-il précisé mercredi à Faravohitra.

D’après toujours cet élu, toutes les dispositions figurant notamment dans les lois fondamentales, qui garantissent la liberté d’opinion politique et la liberté d’expression par le biais de tous types de moyens de communication, seront reprises dans cette proposition de loi. 

Faible probabilité

Le texte aurait également pour but d’adoucir certaines mesures, notamment en ce qui concerne celle portant sur la lutte contre la cybercriminalité. Ce texte, dont l’application est souvent critiquée par des membres de l’opposition. Aucun autre détail n’a toutefois encore filtré. « Attendons que le texte soit fin prêt avant de dire quoi que ce soit », a fait savoir toutefois la présidente du groupe parlementaire Firaisankina, la députée élue dans le 1er arrondissement d’Antananarivo, Hanitra Razafimanantsoa, vendredi.

Ce projet risque néanmoins de ne pas aboutir, d’ailleurs l’élu de Betioky Sud lui-même admettait cette réalité dans la mesure où les députés de l’opposition sont minoritaires à l’Assemblée nationale. Pour qu’il puisse faire partie de l’ordre du jour, en effet, la proposition de loi doit être proposée au niveau de la conférence des présidents, au sein de laquelle seront votés les textes à inscrire dans cet ordre du jour. Cependant, seules les propositions de loi émanant de la majorité ont la chance d’y être inscrites. De plus, même si la proposition parvenait à être inscrite, la probabilité pour qu’elle puisse être adoptée est très faible, étant donné que l’opposition ne compte qu’une trentaine de députés à l’Assemblée nationale.

Tsilaviny Randriamanga

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