FAMILLE BOUKA - Assaut final du sommet de l’Everest

Légende : Zouzar Bouka était déjà un des quatre survivants d'un accident d'avion

Dernière ligne droite. Après près d’un mois d’entraînement et d’acclimatation au cœur de la montagne de l’Himalaya, la famille Bouka arrive enfin au bout de son aventure. Zouzar, Raïs et Raj Alexandre se prépareront ce week-end pour l’assaut final du sommet de l’Everest, situé à 8848 mètres d’altitude. Une étape qui se fera en près de quatre jours, en passant par les camps 1, 2, 3 et 4. Si tout se passe comme prévu, le sommet sera atteint dans la nuit du quatrième jour. Les alpinistes redescendront ensuite, le même jour, jusqu’au camp 2 où ils passeront la nuit avant de retourner au camp de base.

 « À 25 ans, j’ai survécu à un crash d’avion. Nous n’étions que quatre survivants parmi des dizaines de passagers. Cette expérience m’a profondément marqué : j’ai compris à quel point la vie est fragile et précieuse. Depuis ce jour, chaque moment compte. Chaque seconde passée avec mes proches a un goût unique. Ce projet Everest, c’est bien plus qu’une aventure, c’est une manière de dire à mes enfants que la vie est un trésor, qu’il faut oser rêver grand, ensemble. Ce rêve, c’est le nôtre », déclare Zouzar Bouka dans une vidéo partagée sur son réseau social, à quelques heures du grand départ.

L’idée de gravir le mont Everest est née à l’issue d’un autre challenge réalisé par les trois hommes en 2021 pour atteindre l’un des sommets les plus mythiques de Madagascar, le pic Boby. Depuis leur prise de décision, les trois hommes se sont lancés dans un entraînement intense, ont gravi d’autres sommets moins élevés dans le monde et à Madagascar. Car l’ascension de l’Everest n’est pas seulement difficile mais peut également être mortelle. Des centaines d’alpinistes y ont déjà laissé leur vie. Le froid extrême qui peut atteindre -40°, le manque d’oxygène en altitude qui en fait une véritable épreuve physique sont autant de paramètres à appréhender. Avant l’Everest, il y avait donc eu le Tsiafajavona, les massifs de l’Imerina, les canyons du Makay, le Kilimandjaro (5 895 m), le Mount Baker, Lobuche (6 119 m), Island Peak (6 165 m), San Francisco (6 016 m), Ojos del Salado (6 890 m), et l’Aconcagua (6 961 m), le plus haut sommet du continent américain, conquis en février 2025.

 « Le pic Boby n’est peut-être pas la plus haute montagne, mais elle signifiait tout pour nous. C’est là que nous avons compris que nous pouvions accomplir quelque chose de spécial, créer un héritage familial et vivre une expérience inoubliable. Une opportunité aussi d’emmener le drapeau malgache là où il n’est encore jamais allé : au sommet de l’Everest », partage Zouzar Bouka à propos de leur aventure en famille.

Les yeux de Madagascar sont donc rivés sur le mont Everest dans les jours à venir. Mais la communication étant difficile, voire impossible, au cœur du relief accidenté de l’Himalaya, il faudra un peu de patience avant d’avoir de leurs dernières nouvelles.

L'Express de Madagascar

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