Eureka 

Inédite. L’initiative  du président de la République qui a annoncé hier avoir décidé de s’entretenir directement avec la population via son compte Facebook a été accueillie favorablement par l’opinion à en juger le nombre de vues et de commentaires suscités par sa publication. 

Après son intervention sur le plateau de la TVM dimanche où il a brossé les sujets brûlants de l’actualité, le Président ratisse encore plus large avec cette “foule contacte”. Comme les réseaux sont juste devenus le quatrième pouvoir, il n’y a pas mieux pour débattre  et expliquer certaines décisions prises par l’État. Les réseaux sociaux ont pris la place des médias et de l’opposition sur l’échiquier politique. Les manifestations étant quasiment interdites, tout le monde se défoule sur les réseaux sociaux pour s’exprimer. Au lieu de laisser le beau rôle à l’opposition sur les réseaux sociaux, le Président a décidé de prendre les devants et d’occuper le terrain.

Des sujets comme le projet Base Toliara, Nosy Sakatia… alimentent la polémique et méritent un éclairage approprié. Il en va de même pour d’autres sujets de haute importance comme le fonds routier, le fonds souverain, l’utilisation des aides internationales, le train de vie de l’État dans un contexte de pauvreté extrême. 

Plusieurs mesures ont été prises suite à des témoignages, des dénonciations, des publications en série sur les réseaux sociaux à l’image du mauvais traitement des passagers, de la corruption des douaniers et des policiers à l’aéroport d’Ivato. Les réseaux sociaux ont permis de mettre à nu certaines pratiques déplorables qui auraient continué de manière totalement impunies si elles n’avaient pas été dénoncées.

L’initiative du Président lui permettra d’être au courant de certaines réalités longtemps dissimulées dans divers secteurs et départements. Les informations sont souvent bloquées volontairement par certains responsables véreux pour que le premier magistrat du pays n’en soit pas au courant. Comme pour le cas du colonel Patrick Rakotomamonjy, dont il a ordonné la remise en liberté de l’épouse après avoir été arbitrairement incarcérée, il a dû intervenir à plusieurs reprises pour rétablir certaines situations, certaines vérités. 

Des révélations, des découvertes risquent ainsi d’être mises au jour dans cette entreprise. Tout le monde y gagne. On peut même gager que la corruption reculera avec cette nouvelle approche. Il fallait y penser.

Sylvain Ranjalahy

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