ÉCOLE NATIONALE MARITIME - Une formation en vue pour une centaine de pêcheurs mahorais

Le directeur de l’Enem (en lunettes et chemise blanche) avec la délégation de Mayotte.

Une délégation du Centre de l’Agriculture et de la Pêche (CAP) de Mayotte, dirigée par son président, Saïd Anthoumani, a effectué une visite à Mahajanga la semaine dernière.

Elle a rencontré le directeur de l’École nationale d’enseignement maritime (Enem) de Mahajanga, Mitondratsara Manatsapa Rekouria, pour proposer une coopération en vue de la formation de pêcheurs mahorais au sein de l’établissement. Une visite suivie d’une conférence a été organisée, vendredi, au siège de l’Enem, au bord de la mer. 

Le passage du cyclone Chido à Mayotte, le 14 décembre, a causé de nombreux dégâts  entraînant  notamment la mort de quarante personnes.

Les conséquences économiques ont été majeures, affectant de nombreux secteurs. La baisse de l’activité économique et l’augmentation du chômage sont dues aux dégâts matériels, à la perte des moyens de production et à la paralysie de certaines activités.

Dans le secteur de la pêche, les conséquences du cyclone ont été dramatiques: près de trois cents bateaux ont coulé, soit 80 % de la flotte locale. Une formation d’une centaine de pêcheurs mahorais au sein de l’Enem est en cours de préparation, à la demande du président du CAP de Mayotte.

« Comme nous le savons, Mayotte a été ravagée par le cyclone Chido, lors de son passage en décembre. Pour redresser le secteur de la pêche, une demande de coopération a été adressée à l’Enem afin de former une centaine de pêcheurs et leur permettre de valider leur diplôme »,  explique Mitondratsara Manatsapa Rekouria.

« La filière pêche et les infrastructures ont été détruites depuis le passage du cyclone Chido. Les pêcheurs font partie des principales victimes. Le secteur n’était déjà pas en grande forme, mais depuis cette catastrophe naturelle, les professionnels ont du mal à nourrir leurs familles. De nombreux pêcheurs ont perdu leurs barques. Nous avons estimé que nos pêcheurs pourraient suivre une formation à l’Enem. Ils ont besoin de valider leur diplôme et de relancer le secteur. C’est le seul établissement capable de les former», indique, de son côté, Saïd Anthoumani.

Vero Andrianarisoa

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