CÉLÉBRATION DU 3 MAI À ANTSIRANANA - Les journalistes provinciaux s’unissent pour défendre leur liberté

Comme le veut la tradition annuelle et conformément à la pratique des journalistes du monde entier, les journalistes de la province d’Antsiranana (Sava et Diana) n’ont pas manqué de célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.

Cette célébration s’inscrivait dans la continuité de l’événement majeur qui s’est tenu à Sambava en 2024. Une quarantaine de journalistes de chaînes de télévision et de médias de toutes les régions Sava, ainsi que des correspondants des quotidiens nationaux se sont retrouvés avec ceux de la région Diana à la Maison de la Communication et de la Culture Banja, à Antsiranana.

Comme à l’accoutumée, l’organisation a été initiée par l’association AJPRO ou Association des journalistes professionnels d’Antsiranana, en étroite collaboration avec l’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM). Il est à rappeler qu’il s’agit de la deuxième grande rencontre entre les journalistes de ces deux régions voisines.

Après un carnaval partant du gymnase jusqu’au lieu de rassemblement, la cérémonie officielle de célébration s’est tenue en présence des autorités civiles et militaires d’Antsiranana.

Les personnalités présentes ont tour à tour pris la parole, mettant en lumière l’importance du journalisme au niveau international, tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un métier difficile qui exige de la persévérance.

Le discours du vice-président de l’OJM dans la région Diana, Jean Louis Rajerison, s’est particulièrement démarqué. Il s’est exprimé sur la place du journalisme face aux évolutions technologiques, en mettant notamment en garde contre les dangers que représente l’intelligence artificielle pour la profession. Car cette année, la célébration a été placée sous le thème : « …Impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ».

Le préfet d’Antsiranana, Hermine Jahdà Tsirinary a, quant à elle, rappelé l’importance d’une information claire et légale au service de la population, et non au seul profit des propriétaires des médias. « Que le travail se fasse dans le respect des règles, des valeurs éthiques et de la déontologie », a-t-elle déclaré.

La solidarité des journalistes d’Antsiranana incarne aujourd’hui l’espoir d’une presse régionale plus forte, plus indépendante et plus respectée. Car sans solidarité, il n’y a pas de résistance possible, et sans liberté de la presse, il n’y a pas de véritable démocratie.

Cette célébration est un signal fort : malgré les contraintes, les journalistes des régions veulent rester debout et indépendants.

Raheriniaina

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