BŒUF & COMPAGNIE - Happy jazz hour à la Cité des Cultures

Soirée inoubliable à la Cité des Cultures pour honorer le Jazz comme il se doit.

Lancé le 30 avril, ce nouveau rendez-vous mensuel a électrisé la scène locale dans une ambiance survoltée et généreusement improvisée. « On n’avait pas vécu une telle soirée depuis longtemps», lance un habitué, encore étourdi par l’énergie de la soirée. Le 30 avril, à la Cité des Cultures d’Antaninarenina, une explosion de sons, de couleurs et de convivialité a marqué les esprits lors du lancement de “Bœuf & Compagnie”, un nouveau concept d’afterwork musical imaginé pour célébrer la Journée internationale du jazz. Une soirée tout sauf ordinaire.

Pensé comme une grande jam session, l’événement s’est déroulé dans une atmosphère à la fois décontractée et électrisante, où la barrière entre les artistes et le public s’est vite dissipée. Dès 18 h, les instruments ont pris possession des lieux : guitares, pianos, saxophones, harmonicas, percussions… Chacun était libre d’apporter son instrument, ou de piocher parmi ceux mis à disposition. Une liberté qui a encouragé la spontanéité et la magie de l’instant. 

« C’est un espace de liberté, un endroit où chacun peut s’exprimer sans contraintes ni jugements », affirme Njaka Rakotonirainy, icône du jazz malgache, qui n’a pas hésité à monter sur scène pour improviser aux côtés de jeunes musiciens venus d’horizons variés. Ce croisement des générations et des styles a donné lieu à des performances inattendues, empreintes de créativité pure, où l’énergie brute des débutants se mêlait à la maîtrise des vétérans.

Pour motiver les plus timides, les organisateurs ont eu une idée aussi originale que fédératrice : l’Happy Hour des artistes. Tout musicien ou chanteur montant sur scène entre 18 h et 19h se voyait offrir un cocktail signature. De quoi transformer les hésitations en élans d’audace, et les regards en complicité.

Mais au-delà des notes et des solos, c’est bien l’esprit qui a fait la différence: un esprit de partage, de joie simple, de communion musicale. « On voulait créer un moment où chacun se sent chez lui, peu importe son niveau. Un endroit où la musique redevient ce qu’elle est fondamentalement : une langue universelle et spontanée », explique un membre du Tribu Café, coorganisateur de l’événement.

Cette première édition a rencontré un succès retentissant, attirant des curieux, des habitués du jazz, mais aussi des novices séduits par l’ambiance grandiose et l’accessibilité du format. La Cité des Cultures, lieu emblématique du centre-ville, s’est transformée pour une nuit en épicentre du groove, du swing et de l’impro.

Et ce n’est qu’un début. Bœuf & Compagnie revient désormais chaque mois, avec la promesse de renouveler cette magie collective. Un nouveau souffle pour la scène culturelle tananarivienne, qui montre, une fois de plus, que la musique libre a encore de beaux jours devant elle.

Cassie Ramiandrasoa

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