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Des Tananariviens en quête d’air pur et de verdure lors de la fête du lundi de Pâques. |
À l’occasion du week-end de Pâques, de nombreux habitants de la capitale ont pris la route en quête de tranquillité et de verdure.
Le long week-end de Pâques a donné lieu à un exode urbain massif. Dès samedi, de nombreux habitants de la capitale ont pris la route, en quête de calme et de verdure dans les zones périphériques. À Andohatapenaka, au niveau du Maki, le trafic des voyageurs a enregistré une hausse spectaculaire de 70 %, selon une source.
Dès les premières heures de samedi matin, d’importants embouteillages ont été signalés à Andranotapahina, confirmant l’ampleur des départs. La route nationale menant vers Ampefy, l’une des destinations les plus prisées, était déjà saturée dès l’aube. « Chaque année, on part en famille à Ampefy pour Pâques. C’est devenu une tradition. Cette fois, même à 6 heures du matin, la circulation était déjà dense », témoigne Lova Razakandrainy, mère de famille.
Les destinations comme Ampefy, Sabotsy Namehana, Ambatofotsy, Antsirabe, Mantasoa, Imerintsiatosika ou encore Ambohidratrimo ont accueilli un afflux massif de visiteurs. « Nous avons choisi Ambatofotsy pour son cadre naturel, à moins d’une heure de route. C’est un endroit idéal pour se retrouver en famille et profiter du plein air », explique la famille Andrianony.
Hausse palpable
Si la dimension religieuse de Pâques reste importante pour beaucoup, l’aspect récréatif prend de plus en plus d’ampleur. Les familles privilégient les pique-niques, les grillades et les jeux traditionnels, transformant les collines environnantes en véritables lieux de détente et de festivités. « J’ai choisi Antsirabe pour me retrouver avec des amis. C’est reposant, mais la route était vraiment longue à cause des embouteillages », raconte Tojo Ramarokoto, jeune entrepreneur.
Dans les zones d’accueil, la hausse de fréquentation est palpable. Parkings improvisés, vendeurs ambulants et animations ponctuelles témoignent de l’enthousiasme général.
Cette ruée vers les zones périphériques révèle un besoin croissant de déconnexion. « Dans une capitale marquée par la pollution, les embouteillages et le stress, ce week-end pascal représente une véritable bouffée d’oxygène », confie Antsatiana Ramaroson, en route pour le centre forestier d’Ambatofotsy, hier matin.
Plus qu’une simple tradition, cette «grande évasion» illustre l’aspiration des citadins à renouer avec la nature, ne serait-ce que pour quelques jours.
Mialisoa Ida