La visite d’État du président français a accouché d’une feuille de route portant sur six points devant redynamiser les relations franco-malgaches. Au-delà des discours, la concrétisation est attendue.
Qu’en sera-t-il de la suite ? Une question que se pose une partie des observateurs à l’issue de la visite d’État d’Emmanuel Macron, président français. Une visite qui a permis de définir «une vision commune d’un partenariat renouvelé fondé sur la confiance, le respect et le développement mutuel», selon Andry Rajoelina, président de la République.
Selon les discours des deux chefs d’État, au palais d’Iavoloha, mercredi, l’établissement d’une feuille de route établissant six «axes de projets stratégiques, structurants et prioritaires», de cette nouvelle dynamique de la coopération bilatérale entre Madagascar et la France. Elle couvre le secteur de l’énergie, l’enseignement supérieur et de la recherche, l’éducation, le domaine du transport ferroviaire, l’environnement, l’agriculture et les mines.
Parmi ces projets, la concrétisation prochaine a été annoncée d’emblée et fait même l’objet d’un des six accords signés à Iavoloha. C’est le cas de la construction de la centrale hydroélectrique de Volobe. D’autres, cependant, feront encore l’objet de travaux et de discussions techniques. Les deux Présidents ont engagé les membres de leur gouvernement respectif à s’y atteler. Selon le président Rajoelina, une évaluation des avancées sera faite en juin.
À écouter leurs prises de parole, à Iavoloha, mercredi, les deux chefs d’État veulent avancer rapidement sur les six points définis dans la feuille de route. Surtout que le leitmotiv affirmé est que «tous les projets que nous portons ensemble doivent générer des impacts concrets et durables pour les populations, ils doivent répondre aux attentes immédiates mais aussi tracer des perspectives nouvelles pour les générations futures».
C’est le cas, notamment, du souhait de la France d’établir un partenariat sur les minerais critiques et les terres rares. Il s’agit de matières premières essentielles aux nouvelles technologies, l’énergie solaire et les véhicules électriques. La concurrence pour en avoir l’accès est rude entre les pays industrialisés. Surtout depuis que la Chine, notamment, plafonne l’exportation de ses minerais critiques afin d’en approvisionner ses propres industries.
Garry Fabrice Ranaivoson