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Un gendarme et un médecin sur les lieux de la découverte macabre. |
Une fillette de 4 ans a été violée et tuée. Son beau-père et la mère de ce dernier ont été incarcérés à Tsiroanomandidy.
Atroce. Le viol et le meurtre d’une fillette ont conduit son beau-père et la mère de ce dernier directement derrière les barreaux, vendredi, à Tsiroanomandidy.
Les suspects nient leur crime. Pourtant, des preuves matérielles, étayées par des témoignages, les accablent, selon une consœur locale ayant pu discuter avec le chef d’escadron Émilien Mahavorisoa, commandant de la compagnie de gendarmerie de Tsiroanomandidy.
La même compagnie, en collaboration avec la brigade d’Ankadinondry, a mené l’enquête. Le point de départ de l’investigation a été la disparition soudaine de la jeune fille, survenue le 12 avril.
Ce samedi-là, elle avait accompagné sa mère au marché de Bejofo, à Ankadinondry, où celle-ci vendait des samoussas (sambos).
Dans des circonstances inexpliquées, la jeune fille a disparu. Rongée par l’inquiétude, sa mère a rapidement alerté les gendarmes.
Les recherches ont été intensifiées et des annonces de disparition diffusées. Ce n’est que le mercredi 16 avril, à 14h30, que l’enfant a été retrouvée, malheureusement sans vie.
Étranglée
Sa dépouille, en début de décomposition, gisait abandonnée dans des buissons au bord de la rivière Sakay, à l’est du village. Son corps portait des traces de violences, principalement sur ses parties intimes.
Elle aurait également été étranglée, selon les conclusions du médecin requis pour examiner le cadavre.
Des témoins ont affirmé avoir vu l’enfant en compagnie de la mère de son beau-père le jour de sa disparition. Cette femme et son fils ont alors été interpellés.
Auditionnée par les gendarmes, la mère de la victime a révélé qu’elle avait deux enfants : la victime, née d’une relation précédente, et un nourrisson qu’elle a eu avec son compagnon actuel.
Selon elle, ce dernier, avec lequel elle se disputait fréquemment, la menaçait en lui répétant : « Je vais faire disparaître définitivement ta fille. »
Au cours des recherches entreprises juste après la disparition, alors qu’ils approchaient de l’endroit où gisait le corps, l’homme a brusquement changé d’avis, déclarant : « Allons-nous-en, il est impossible qu’elle soit arrivée jusqu’ici. »
Sans se douter de rien, la mère avait accepté de retourner au village avec lui.
Gustave Mparany