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Des héritiers royaux se sont réunis au Rovan’i Madagasikara pour célébrer le Taombaovao Malagasy. |
Dimanche, le Taombaovao Malagasy a été célébré à la fois au Rovan’i Madagasikara par les officiels et au Kianjan’ny Barea Mahamasina par les habitants de la capitale.
Cette année, le Taombaovao Fidiovana a été placé sous le signe de la «Culture de la paix, pilier de la vie». Après l’allumage du «Afo Tsy Maty» au Rova samedi soir, une cérémonie empreinte de rites ancestraux s’est déroulée dimanche au Kianja Masoandro, du Rovan’i Madagasikara. Organisée par le ministère de la Communication et de la Culture, la cérémonie a réuni près d’une centaine de personnalités, dont le vice-président de l’Assemblée nationale, Augustin Andriamananoro, et la ministre Donna Mara Volamiranty, entourée de son équipe.
Héritiers royaux des différentes provinces, doyens, Tangalamena, ambassadeurs et citoyens se sont rassemblés pour perpétuer ce rite sacré. Bien que l’affluence ait été moindre comparée à l’année précédente, l’éclat des traditions est resté intact. La scène, ornée des couleurs du drapeau national, vibrait au son des musiques traditionnelles, tandis que les invités arboraient fièrement leurs tenues régionales.
Un rite sacré
«En mettant le Taombaovao Malagasy comme jour férié, la discussion est déjà ouverte. Nous y sommes presque», a annoncé la ministre Donna Mara Volamiranty. À cette occasion, le ministère a rendu hommage aux aînés en leur offrant le «Solombodiakoho». Puis, le rituel s’est poursuivi avec la bénédiction des invités à l’aide d’eau sacrée. «Ce n’est pas n’importe quelle eau. Nous utilisons l’eau sacrée de ce lieu, imprégnée de l’essence de nos ancêtres», a expliqué Fenosoa Ralandison, héritière royale.
Le moment le plus poignant fut sans doute le partage du «Tatao» ou «Vary amin-dronono tondrahan-tantely», dont le riz symbolise la responsabilité, le lait signifie le devoir et le miel symbolise le travail. La cérémonie s’est achevée en beauté avec des démonstrations de danses traditionnelles et la distribution de «Salohim-bary», marquant ainsi le «Santabary».
Nicole Rafalimananjara