RN 6 - Arrêt du bac fluvial sur le fleuve Mahavavy

Ce bac fluvial reste inopérationnel suite à la baisse significative des eaux du fleuve mahavavy.

Le bac reliant les rives du Mahavavy-Ambilobe est hors service à cause de la baisse du niveau d’eau, perturbant la mobilité et les échanges économiques. Cette situation entraîne des retards et des coûts de transport accrus pour les usagers.

Le bac permettant la traversée du fleuve Mahavavy-Ambilobe est actuellement inopérationnel. Avec une baisse importante du niveau d’eau, le bac ne peut plus flotter ni accoster correctement, ce qui bloque complètement son fonctionnement. Une situation qui perturbe fortement la mobilité des personnes, des véhicules et des marchandises dans la région.

Ce bac, propulsé par des moteurs, est un moyen de transport utilisé pour traverser le fleuve Mahavavy, comme à Ifasy, après les dégâts causés par le cyclone Gamane. La mise en place de ces bacs faisait partie des solutions d’urgence mises en place sur cet axe en attendant la construction coûteuse de deux ponts.

Les impacts sont immédiats et considérables, pour ne parler que de l’augmentation des trajets et des difficultés d’accès aux soins, à l’éducation et aux marchés…

Depuis février dernier, ce bac, dont l’avènement a été salué par les autorités régionales et ministérielles, a joué un rôle crucial pour relier les deux rives et soutenir les activités économiques locales et régionales, notamment le transport des produits agricoles, l’approvisionnement des régions et la circulation des habitants. Mais depuis la baisse significative du niveau du fleuve, due au manque de précipitations, le bac est désormais à l’arrêt.

L’indisponibilité de ces bacs représente un réel problème pour les usagers et les activités économiques locales et régionales. Les conséquences sont lourdes, car les usagers doivent faire de longs détours sur des routes souvent en mauvais état, et les commerçants subissent des retards dans la livraison de leurs marchandises… La gratuité du bac allégeait les dépenses pour les passagers qui empruntent l’axe Ambilobe à Antsiranana, maintenant, une hausse des prix tant sur les marchandises que sur les frais de transport est inévitable. Il est donc essentiel de se préparer à des frais supplémentaires pour poursuivre les trajets.

Depuis trois jours d’arrêt du bac à Mahavavy, les embarcations privées ont fait de bonnes affaires, car elles assurent le transport des petites voitures en prenant 40 000 à 50 000 ariary par véhicule pour chaque trajet.

« Nous ne changeons pas le tarif de 120 000 ariary pour le trajet Antsiranana-Antananarivo, mais nous demandons aux voyageurs de payer 5 000 ariary par personne pour couvrir les frais de traversée », a expliqué Abdou, responsable de la coopérative Kofmad à Antsiranana.

Reconstruction du passage à gué

Face à la situation actuelle, les responsables ont envisagé des solutions concrètes. Parmi elles, la reconstruction d’un passage à gué, souvent submergé par les eaux en période de fortes pluies, afin d’assurer temporairement la liaison entre les deux rives.

L’entreprise Colas est déjà sur le chantier pour effectuer les travaux qui nécessitent encore quinze jours, selon les explications des techniciens. En l’absence de solution rapide, les conséquences économiques et sociales risquent de s’aggraver. Citons, entre autres, l’approvisionnement en carburant de la centrale de la Jirama, assuré par les camions citernes qui dépendent de cette traversée fluviale pour se rendre à Saingaloka.

Raheriniaina

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