RELIGION  - Les chrétiens célèbrent le triduum pascal

Le lavement des pieds signifie un acte d’humilité. 

Le triduum pascal a débuté jeudi soir dans les églises de la capitale, marquant un moment fort de la foi chrétienne : la Cène, la Passion, la mise au tombeau et la Résurrection du Christ.

Les églises étaient pleines hier soir. Partout dans la capitale, les fidèles ont répondu en nombre à l’appel du Jeudi Saint, marquant ainsi le début du triduum pascal, sommet de l’année liturgique chrétienne. À la paroisse catholique d’Ankadisoa Iavoloha, comme dans de nombreuses autres, la participation a été particulièrement forte.

Lors de la messe de la Cène, le père Jean Rakotoarisoa a lavé les pieds de douze fidèles, en mémoire du geste d’humilité posé par Jésus envers ses apôtres. Un moment fort, vécu dans le recueillement, qui rappelle le cœur même du message chrétien : le service et le don de soi.

« Le triduum pascal est un chemin spirituel qui nous fait passer de l’obscurité à la lumière », a souligné le père Jean Rakotoarisoa dans son homélie. « Le Christ nous montre que l’amour vrai est service et don de soi, même jusqu’à la croix », a-t-il insisté.

Le Jeudi saint commémore l’institution de l’Eucharistie lors du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Un moment fondateur pour les chrétiens, qui rappelle la présence réelle du Christ dans le pain et le vin consacrés, le pardon des péchés et l’alliance nouvelle scellée dans l’amour.

Sens profond

« Le Jeudi saint représente un moment fort pour moi », confie sœur Émilie Rasoarimalala. « Je pense à ma famille, à notre pays, et je confie tout à Dieu. »

Marcellin Rasolonjatovo, catéchiste à l’Ecar Saint Louis de Gonzague Iavoloha, a lui aussi rappelé le sens profond de cette célébration. « C’est l’expression ultime de l’amour de Dieu pour l’Humanité. Par sa Passion et sa Résurrection, Jésus triomphe du mal et nous ouvre le chemin du salut », explique-t-il.

Le Vendredi saint, les fidèles entrent dans une journée de silence et de recueillement. À travers la lecture de la Passion, la grande prière universelle, l’adoration de la croix et la mise au tombeau du Christ, l’Église commémore la souffrance et la mort de Jésus, vécues dans un esprit de foi et de compassion.

Le Samedi saint prolonge ce climat de recueillement. Tandis que le Christ repose au tombeau, les chrétiens méditent dans l’attente de la Résurrection. C’est dans la nuit que la Vigile Pascale éclaire les cœurs : le feu nouveau est béni, la lumière pascale se répand, les cloches sonnent à nouveau et l’Alléluia de Pâques retentit avec ferveur.

Ce cycle sacré fait mémoire des derniers instants de la vie de Jésus : la Cène, la Passion, la mise au tombeau et la Résurrection. Pour les croyants, c’est un chemin de foi, de transformation intérieure, et d’espérance, conclut le pasteur Olivier Razafimamonjy.

 Mialisoa Ida

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