JOURNÉE D’ÉTUDES - La question des violences coloniales traitée au grand jour

La journée d’étude s’est déroulée à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.

L’université d’Antananarivo a organisé une journée scientifique sur les violences coloniales à Madagascar. Les chercheurs ont exploré diverses formes d’oppression et appelé à un meilleur accès aux archives.

Vendredi,  à la veille de la commémoration de la journée du 29 mars 1947, la mention Histoire de l’université d’Antananarivo a organisé une journée scientifique autour des violences coloniales à Madagascar, qui s’est tenue dans l’ambiance feutrée de la salle Amphi 24, à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.

« Violences coloniales : de l’oppression à la réparation», c’est le thème qui a été abordé par les enseignants de la mention Histoire lors de cette journée d’études consacrée aux différentes formes de violences perpétrées par le gouvernement colonial, qu’il s’agisse de violences symboliques, physiques, mentales ou même économiques. L’objectif principal de cet événement scientifique était d’éclaircir les zones d’ombre concernant la période coloniale, qui sont aujourd’hui méconnues du grand public. Selon Denis Alexandre Lahiniriko, docteur en histoire et enseignant-chercheur à l’université d’Antananarivo, « l’objectif de cette journée est de dresser un inventaire des différentes formes de violences coloniales et de vulgariser les points de connaissance sur le sujet afin que les Malgaches puissent réellement appréhender et connaître la période coloniale ». 

Thématiques intéressantes

De plus, les intervenants ont captivé le public en le plongeant dans des thématiques intéressantes comme « la violence photographiée sous la colonisation», « les tirailleurs sénégalais et la répression de l’insurrection de 1947 à Antananrivo », ou encore « les violences économiques postcoloniales ».

Par ailleurs, cette journée vise également à créer une commission sur le passé colonial de Madagascar, tout comme cela a été fait au Cameroun en 2022, avec la mise en place d’une commission mixte franco-camerounaise pluridisciplinaire pour examiner le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun. « Nous souhaiterions que ce genre de commission soit mis en place à Madagascar, puisqu’une partie du passé colonial est très méconnue dans le pays. Ainsi, nous aimerions bien avoir accès à toutes les archives coloniales qui se trouvent en France », martèle le docteur Denis Alexandre Lahiniriko.

Itamara Otton

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