![]() |
Plusieurs associations et micro ONG présentes aux Journées «Se lever et combattre la pauvreté», à l’université d’Akamasoa, mardi. |
Des journées intitulées « Se lever et combattre la pauvreté» se sont tenues hier à l’université d’Akamasoa. Elles ont été organisées pour répondre à la baisse des financements consacrés à l’aide au développement.
Des micro-associations font part de leurs inquiétudes quant à l’avenir de la lutte contre la pauvreté. Leurs moyens diminuent. De grands bailleurs et donateurs se désengagent progressivement du financement des projets portés par les micro-organisations non gouvernementales (ONG) et les associations locales. Après l’officialisation de la suspension des aides américaines via l’Agence américaine pour le développement international (USAID), « tous les partenaires impliqués dans l’aide au développement ont quelque peu reculé », affirme Mialisoa Andrianasolo, directrice exécutive de la Fondation Axian.
La fondation a coorganisé ces journées avec Les Entretiens, une institution née en France, en réunissant à Akamasoa l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre la pauvreté, pour tenter de trouver des réponses communes à cette nouvelle crise de financement.
Un communiqué de presse publié à l’issue de l’événement souligne que « de grands bailleurs et donateurs ne financent plus les projets des micro-ONG de moins de cinq membres – dont l’efficacité dans le combat contre l’extrême pauvreté n’est pourtant plus à démontrer ».
Ce retrait progressif des aides est une source majeure de préoccupation pour les associations intervenant dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection des droits des plus vulnérables : orphelins, sans-abri, enfants des rues, femmes victimes de violences… La plupart de ces structures n’ont pas d’autres sources de financement que les aides extérieures. « Ces orphelins que nous accueillons et prenons en charge mangent grâce à des partenaires qui nous apportent ponctuellement des vivres », témoigne un responsable d’orphelinat.
Cet atelier a permis un retour d’expérience et des échanges entre micro-ONG impliquées dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Il a mis en lumière les obstacles qui les empêchent d’accéder aux grands bailleurs, tout en visant à rapprocher ces deux univers. L’objectif est de favoriser, à terme, le retour du financement de microprojets par les grandes fondations, les entreprises, les institutions, les collectivités et les bailleurs internationaux.
Un dispositif d’accompagnement a été mis en place à l’issue de ces journées, afin d’aider les associations à renouer avec les financements, à tous les niveaux. Il ressort également de cet atelier qu’un renforcement des capacités des structures locales s’impose pour les aider à franchir ce cap.
Miangaly Ralitera