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Vue de la cour d’un établissement scolaire. |
Plusieurs accidents sont survenus lors de sorties scolaires, poussant le ministère de l’Éducation nationale à renforcer les consignes de sécurité encadrant ces déplacements organisés par les établissements.
Facultatif. Les parents ont le droit de ne pas autoriser leurs enfants à participer aux sorties scolaires, qu’il s’agisse d’excursions ou de voyages d’études. Le ministère de l’Éducation nationale a rappelé, dans une note circulaire diffusée en septembre 2024 à l’ensemble des établissements publics et privés, que ces activités « ne sont, pour quelque raison que ce soit, obligatoires ».
« Des parents choisissent de ne pas envoyer leurs enfants à ces sorties. Certains ne les assurent pas, d’autres n’en ont pas les moyens. Il peut aussi arriver que l’enfant soit empêché pour des raisons de santé. Certains établissements jouent la carte du chantage. Mais on ne peut pas obliger les parents», souligne un responsable du ministère, interrogé hier.
La note insiste : « Aucune sanction renvoi ou évaluation défavorable – ne peut être appliquée en cas de non-participation de l’élève à ces activités. »
Les sorties scolaires ne sont pas interdites pour autant. Elles demeurent intégrées aux activités parascolaires. Selon le ministère, les activités péri- et parascolaires participent à l’équilibre physique et intellectuel des élèves, quel que soit leur niveau scolaire. « Le voyage d’étude contribue à la pédagogie », ajoute la même source. L’objectif premier reste la découverte de cultures et de dialectes. Contrairement à une simple excursion, un voyage d’étude doit être construit autour d’un thème en lien avec le programme scolaire.
Un dispositif de prévention des risques a été mis en place pour encadrer les déplacements scolaires collectifs. Chaque établissement organisateur est tenu de fournir plusieurs documents: une autorisation parentale écrite, un certificat médical pour chaque élève, et, si possible, des moyens de transport assurant régulièrement l’itinéraire emprunté. Le ministère interdit les voyages de nuit, entre 19 h et 5 h. Un encadrant ne peut superviser plus de trente élèves et doit signer une lettre d’engagement auprès de l’établissement. Un chef de voyage est chargé de donner les consignes tout au long de la sortie.
Ces mesures sont en vigueur depuis le début de l’année scolaire. Malgré cela, cinq lycéens de Manjakandriana ont récemment perdu la vie par noyade lors d’un voyage d’étude.
Miangaly Ralitera