ACTIONS SOCIALES - Base Toliara et l’État intensifient leur présence à Ankilimalinike

Curage du canal d’Andoharano Mamovoky.

À Ankilimalinike, dans le sud-ouest de Madagascar, les équipes de Base Toliara et les autorités publiques se mobilisent sur plusieurs fronts. Dans cette commune longtemps confrontée à l’isolement et aux difficultés d’accès aux services de base, des actions sociales concrètes sont en cours par la distribution de vivres, appui à l’agriculture, et création d’emplois temporaires. Une démarche conjointe qui commence à changer le quotidien de nombreux habitants.

Samedi dernier, les 13 fokontany d’Ankilimalinike ont reçu un total de 302 sacs de riz blanc et 98 sacs de semences de kabaro (pois de cap). Chaque village a bénéficié de 23 sacs de riz et 7 sacs de semences. Une aide modeste mais vitale pour les familles rurales, particulièrement en période de soudure.

« On ne vit pas dans l’abondance, mais ce soutien arrive au bon moment. Il nous aide à tenir », confie un chef de fokontany.

En parallèle, plus de 1 600 habitants d’Ankilimalinike et de la commune voisine de Tsianisiha participent au programme «Cash for Work», mis en place par Base Toliara. Pendant huit jours, ils sont rémunérés à hauteur de 9 000 ariary par jour pour nettoyer près de 30 km de canaux, notamment celui d’Andoharano Mamovoky, crucial pour l’irrigation des cultures.

Autre fait marquant, plusieurs habitants impliqués dans ces actions sont issus d’associations qui s’étaient auparavant opposées au projet d’exploitation minière. Ce retournement ne signe pas nécessairement une adhésion totale, mais il témoigne d’une volonté de s’impliquer dans des solutions concrètes.

« Ce n’est pas qu’on a tout oublié, mais aujourd’hui, on veut avancer et faire vivre nos familles », glisse l’un d’eux.

Présent sur le terrain, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine, a rappelé que le projet Base Toliara est soumis à des obligations strictes.

« La société dispose d’un permis environnemental délivré il y a une dizaine d’années. Le contexte ayant évolué, une mise à jour est en cours, conformément au nouveau décret MECIE. Ils ont déjà saisi l’Office national pour l’environnement », a-t-il indiqué, tout en réaffirmant l’importance de préserver l’équilibre entre développement économique et protection des écosystèmes.

« Avant, il n’y avait rien : ni eau, ni nourriture. Aujourd’hui, au moins, on a un peu de soutien. Nos enfants sont en meilleure santé », témoigne Rasoanandrasana, habitante d’Ankilimalinike.

Mais sur place, tout le monde s’accorde : les efforts doivent se poursuivre. L’accès durable à l’eau, la santé, l’éducation ou encore la sécurité alimentaire restent des défis majeurs. La route est encore longue.

Irina Tsimijaly

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