![]() |
Le syndicat des paramédicaux organise une journée de solidarité ce jour. |
Journée de solidarité. C’est ce que le syndicat des paramédicaux organise ce jour au sein des Centres de Santé de Base (CSB), Centres Hospitaliers de Référence du District (CHRD), Centres Hospitaliers de Référence de Région (CHRR) et Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) en réponse aux difficultés persistantes rencontrées par ces professionnels. «Un service minimum sera mis en place pour rendre hommage aux victimes de l’insécurité», précise un communiqué du Syndicat des Infirmiers et Sages-femmes de Madagascar (SISFM), daté du 17 mars.
Le syndicat met en avant l’insécurité dont souffrent les travailleurs de la santé dans leur environnement professionnel, ayant coûté la vie à plusieurs d’entre eux, y compris une sage-femme décédée lors d’un incendie au CSB2 de Mizilo Manakara. Un autre incident notable est l’incendie du CSB d’Alakamisy Anjozorobe, qui a conduit à l’arrestation d’un infirmier et d’une sage-femme, ainsi que d’autres incidents similaires.
Cette initiative, lancée par le Syndicat des Paramédicaux, vise à montrer la solidarité entre collègues et à honorer ceux qui ont été victimes d’insécurité. « Nous alertons sur les affectations arbitraires qui perturbent la vie familiale et scolaire des paramédicaux, ainsi que sur les sanctions disciplinaires injustifiées visant les leaders syndicaux et la surcharge de travail », déclare Armand Frédéric Rakotoalison, président national du syndicat, lors d’une rencontre avec la presse, avant-hier.
Service minimum
Seules les urgences, les accouchements et les patients nécessitant un traitement continu seront pris en charge durant cette journée. Les activités telles que la vaccination, le planning familial et le contrôle seront suspendues. Les paramédicaux resteront présents dans les CSB pour assurer une continuité des services.
Cette journée marquée par un service minimum constitue un message fort envoyé par les paramédicaux, appelant à une prise de conscience des autorités afin d’implémenter des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail et garantir leur sécurité.
Dans son communiqué, le Syndicat des Infirmiers et des Sages-femmes a indiqué que cette journée sera caractérisée par une simple manifestation, qui ne doit pas être confondue avec une grève. Jusque-là, le ministère de la Santé publique n’a pas fourni d’informations supplémentaires à ce sujet. Néanmoins, ils reprendront leurs activités demain tout en précisant qu’ils envisageront d’autres étapes si leurs demandes ne sont pas prises en compte.
Mialisoa Ida