MEURTRE À TOAMASINA - Trois individus en garde à vue

L’enquête progresse après le meurtre de Tahina Randriamahefa, poignardé mardi soir à Ambolomadinika, un quartier de Toamasina. Moins de quarante-huit heures après les faits, trois individus ont été placés en garde à vue. L’affaire, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité de nombreuses réactions, notamment après la diffusion d’une vidéo de l’agression.

Une enquête sous pression médiatique

L’assassinat de Tahina Randriamahefa, un jeune homme de 23 ans, a provoqué une vague d’émotion à Toamasina. Une vidéo de l’attaque, capturée par une caméra de surveillance, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Face à ces images, plusieurs internautes ont tenté d’identifier les agresseurs, alimentant la pression autour de l’affaire.

L’un des jeunes pointés du doigt a réagi en publiant une vidéo dans laquelle il clame son innocence. Sa sœur est également intervenue, affirmant qu’il se trouvait chez lui au moment des faits. Pourtant, des similitudes troublantes ont été relevées entre son apparence – notamment sa taille, la couleur de sa peau et les traits de son visage – et celles d’un des assaillants visibles sur les images.

Une identification encore incertaine

L’un des agresseurs apparaît dans la vidéo vêtu d’un short sombre avec une bande blanche, détail vestimentaire qui correspond à celui du suspect désigné sur les réseaux sociaux. Ce dernier, conscient des risques liés à la diffusion de son nom et de sa photo, a préféré se présenter de lui-même aux autorités.

Un deuxième individu, également cité parmi les suspects, a publié une vidéo pour nier toute implication. Il a dénoncé l’administrateur d’une page Facebook qui l’avait mentionné dans cette affaire. Jusqu’à hier après-midi, il ne s’était toutefois pas encore présenté aux enquêteurs.

Concernant les deux autres personnes placées en garde à vue, la police n’a pour l’instant fourni aucun détail supplémentaire.

Tahina Randriamahefa a été attaqué alors qu’il rentrait chez lui après une cellule de prière. Membre du mouvement chrétien « Revival Messengers », il avait pour habitude de se rendre à des offices religieux en soirée, après son travail.

L’agression s’est produite aux alentours de 21 heures. Ses assaillants l’ont dépouillé d’une pochette contenant une petite somme d’argent avant de prendre la fuite. Grièvement blessé, il a réussi à regagner son domicile familial avant d’être transporté d’urgence à l’hôpital. Un coup de couteau porté en pleine poitrine, au niveau du cœur, lui a été fatal.

L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui a profondément marqué l’opinion publique à Toamasina.

Andry Manase

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