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Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, avec les agents forestiers. |
La Journée internationale des forêts a été célébrée vendredi au centre forestier de Sisaony, à Ambatofotsy. Cet événement a permis de rappeler l’importance cruciale des forêts dans la vie quotidienne et l’alimentation.
La Journée internationale des forêts a été célébrée vendredi au centre forestier de Sisaony, à Ambatofotsy. Cet événement a permis de rappeler l’importance cruciale des forêts dans la vie quotidienne et l’alimentation.
L’an dernier, les espaces forestiers et les zones protégées ont subi des dommages importants. La superficie forestière a diminué à 14 %, alors qu’elle était estimée à 44 % en 1950. Seulement 14 % du territoire national est couvert par des forêts, selon un communiqué du ministère de l’Environnement et du Développement durable publié ce week-end.
Chaque année, Madagascar perd environ 100 000 hectares de forêt, ce qui met en péril la biodiversité ainsi que les services écosystémiques essentiels. Dans ce contexte, le projet de reverdissement du pays s’inscrit dans la politique générale de l’État et du ministère de l’Environnement et du Développement durable. L’objectif du programme national de reboisement est de transformer l’image d’une « île rouge » en celle d’une « île verte ». Ce défi fait partie intégrante de la Politique générale de l’État (PGE) depuis 2019, avec un objectif annuel de reboisement de 75 000 hectares.
Rôle crucial
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a souligné le rôle essentiel des forêts dans la vie individuelle et collective. Il a encouragé chacun à assumer sa responsabilité afin de laisser un héritage positif aux générations futures. Il a également mis en avant les ressources naturelles dont dispose Madagascar, la dépendance des êtres vivants vis-à-vis des forêts, ainsi que l’urgence de leur préservation. Il a insisté sur le rôle crucial des agents forestiers, en première ligne face aux menaces, malgré les difficultés rencontrées.
Le pays souffre d’un manque d’agents forestiers. Selon le ministère, chaque agent supervise plus de 200 000 hectares de forêt à Madagascar, contre seulement 800 à 1 000 hectares dans d’autres pays. Le ministère prévoit d’augmenter ces effectifs. Par ailleurs, la coopération avec les forces de l’ordre et les autorités locales contribue à renforcer les efforts de lutte contre les incendies de forêt et à assurer leur protection.
L’événement organisé vendredi dernier a également été l’occasion de distribuer du matériel destiné à la lutte contre les incendies forestiers, ainsi que des outils de communication pour faire face aux feux de forêt.
Mialisoa Ida
Il n'y a que les imbéciles qui continuent à croire à une bonne santé mentale de Rainilainga avec ses projets destructeurs pour les générations futures qui relèvent carrément d'une déstructuration de sa personnalité et sa vision . La lucidité et le bon sens vont de pair avec ce constat alarmant :
RépondreSupprimerUn projet titanesque menace ce qu’il reste de la couverture forestière du pays : l’autoroute de Rajoelina. Une forêt déjà en sursis et la situation est plus qu'alarmante. En 2023, Madagascar ne comptait plus que 10 % de couverture forestière, soit environ 5,8 millions d’hectares. Chaque année, entre 50 000 et 100 000 hectares de forêts disparaissent sous l’effet de la déforestation massive. Parmi les causes principales figurent l’agriculture sur brûlis, l’exploitation forestière illégale et l’expansion urbaine. Or, l’un des projets phares du régime actuel risque d’accélérer ce processus de manière irréversible.
L’autoroute est une intrusion fatale dans les forêts primaires. Si l’autoroute en elle-même ne rase directement que la végétation sur son tracé, son impact va bien au-delà des quelques kilomètres de bitume. En traversant des zones encore préservées, cette infrastructure va fragmenter des habitats naturels, perturbant la faune et la flore endémiques. Nombre d’espèces animales, dont certaines ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde, verront leur territoire se réduire drastiquement. Le lémurien, symbole de Madagascar, est l’un des premiers concernés.
L’ouverture de routes en pleine forêt est un phénomène bien documenté : elle entraîne inévitablement l’installation d’activités humaines aux abords. Des habitations, des commerces, des exploitations agricoles et minières illégales vont émerger, accélérant encore la destruction des écosystèmes. En quelques années, les abords de l’autoroute deviendront des zones déforestées, ruinant les derniers bastions de la biodiversité malgache.
Un poison invisible également avec la pollution automobile .Outre la destruction physique des arbres, l’autoroute entraînera une pollution massive de l’air. Les gaz émis par les véhicules, notamment le dioxyde de carbone et les oxydes d’azote, sont nocifs pour les plantes et les sols. L’acidification progressive des terres affaiblira encore davantage les forêts restantes, rendant leur régénération presque impossible.
Ajoutons à cela le bruit constant des moteurs, qui perturbera les espèces animales et modifiera leur comportement. Nombre d’entre elles, incapables de s’adapter, disparaîtront purement et simplement. C'est donc une modernité destructrice.
Alors que Madagascar se positionne comme un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité, ce projet d’autoroute envoie un signal contradictoire. Il sacrifie l’un des derniers joyaux écologiques de la planète sur l’autel du développement économique à court terme.
Les alternatives existent pourtant : investir dans la réhabilitation des routes existantes, privilégier le transport ferroviaire, ou encore instaurer des corridors écologiques pour limiter l’impact sur la faune et la flore. Malheureusement, ces solutions ne sont pas la priorité du gouvernement actuel qui mise surtout sur des intérêts particuliers .
Le paradoxe est cruel : alors que la communauté internationale célèbre la forêt comme source de vie, Madagascar, lui, creuse la tombe de son propre patrimoine naturel. L’autoroute de Rajoelina ne sera pas seulement un axe de circulation : elle sera le symbole de la disparition programmée des dernières forêts primaires de l’île rouge.
L'autre " faux-cul " ministre de l'environnement ferme royalement sa gueule !