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Des bouteilles de gaz vendues dans une station-service. |
La taxe sur le gaz a augmenté de 5 %. Bien qu’elle ne soit pas encore officialisée au Journal officiel, elle est déjà appliquée. Si les petites bouteilles restent au même prix, celles de grande capacité subissent une hausse, suscitant l’inquiétude des professionnels
LA TVA sur le gaz a été relevée de 5 % en mars 2025, bien que son officialisation au Journal officiel soit encore en attente. Inscrite dans la loi de finances 2025, cette augmentation aurait dû entrer en vigueur dès janvier, avec un taux initialement fixé à 10 %. Si les prix des bouteilles de 9 kg et 4 kg restent inchangés, ceux des plus grandes capacités connaissent une hausse, impactant surtout les professionnels.
À Antananarivo, la bouteille de 9 kg demeure à 66 000 ariary, tandis que celle de 12 kg est désormais à 96 000 ariary, TVA incluse. Selon Zo Andriamampianina, directeur général de Vitogaz, seuls 8 % des utilisateurs sont touchés, principale-ment les restaurateurs et les ménages à forte consommation.
Facteurs de l’augmentation
En novembre 2024, le prix de la bouteille de 12,5 kg chez Vitogaz était de 91 500 ariary. L’entreprise attribue l’augmentation actuelle des prix à plu-sieurs facteurs : la dépréciation de l’ariary, avec un euro atteignant 5 000 ariary, la hausse du coût du fret, passé de 380 à 460 dollars par tonne en octobre 2024, ainsi qu’une répercussion partielle de la TVA. Ces éléments conjugués ont entraîné une augmentation significative du prix des bouteilles de gaz, affectant directement les consommateurs.
Face à cette situation, les professionnels s’inquiètent. Lalao Razafitsimba, restauratrice à Antananarivo, témoigne : « La situation est déjà difficile avec l’augmentation des prix des autres produits alimentaires. Si le prix du gaz continue d’augmenter, certains restaurants devront peut-être fermer, surtout les petites entreprises qui peinent déjà à survivre. »
Pour limiter l’impact sur les consommateurs, Vitogaz affirme avoir absorbé une partie de la hausse. Zo Andriamampianina précise : « Lorsque les coûts augmentent, nous faisons de notre mieux pour que l’impact sur le consommateur soit le moins élevé possible. » Il ajoute que « cette augmentation ne devrait pas affecter les utilisateurs de charbon, car elle est principalement liée aux coûts du gaz et du transport. »
Irina Tsimijaly