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Site minier où QMM œuvre. |
Le 27 mars 2025, QMM a répondu aux préoccupations sur la qualité de l’eau, soulignant ses analyses externes et son engagement envers le développement des communautés locales.
Le 27 mars 2025, QMM (QIT Madagascar Minerals) a réagi aux inquiétudes exprimées par plusieurs organisations de la société civile au sujet de la qualité de l’eau autour de son site minier. L’entreprise a pris acte de ces préoccupations et a réaffirmé son engagement en faveur de pratiques environnementales responsables, en particulier dans la gestion des ressources hydriques.
À ce titre, QMM indique faire appel à un laboratoire externe accrédité pour procéder à des analyses régulières de la qualité de l’eau, dont les résultats sont publiés sur son site Internet. En complément, l’entreprise affirme collaborer avec des experts environnementaux indépendants afin d’évaluer et d’améliorer ses pratiques de gestion de l’eau.
Cependant, QMM estime qu’« une nouvelle étude d’impact indépendante serait redondante et pourrait détourner des ressources des programmes déjà en place pour soutenir le développement des communautés locales ». Selon l’entreprise, cette approche permettrait de « garantir un contrôle continu et une amélioration des pratiques, tout en mettant l’accent sur le bien-être des populations locales».
QMM met également en avant ses investissements dans le développement communautaire, avec un programme d’un montant supérieur à 100 millions de dollars. Conçu en concertation avec les communautés locales, ce programme vise à améliorer durablement les conditions socio-économiques dans la région.
Retour attendu
Cette prise de position intervient alors que plusieurs organisations dénoncent une gestion insuffisante des impacts environnementaux de l’activité minière, notamment la contamination de l’eau par des métaux lourds tels que l’uranium et le plomb.
Les groupes de la société civile rappellent l’importance d’« une implication réelle des communautés locales dans les processus de décision et d’évaluation ». Ils réclament « une évaluation indépendante, arguant que seule une telle démarche garantirait l’impartialité et la fiabilité des résultats ».
Ils insistent également sur « la nécessité d’une surveillance externe pour valider les mesures mises en place par QMM et s’assurer que les risques environnementaux sont réellement maîtrisés ». Selon eux, les actions menées par l’entreprise, bien que notables, restent insuffisantes pour répondre aux inquiétudes immédiates relatives à la qualité de l’eau et à la préservation des ressources naturelles. En réponse, QMM assure que « les résultats de ses analyses et les études environnementales menées en collaboration avec des experts externes sont déjà publiés de manière transparente ». Ce contrôle externe est présenté comme « essentiel pour garantir une gestion rigoureuse et responsable des ressources naturelles», tout en « apaisant les inquiétudes des populations locales qui dépendent de ces ressources pour leur survie ».
L’entreprise affirme par ailleurs rester ouverte au dialogue avec les communautés et les parties prenantes, « afin d’entendre directement leurs préoccupations ». En 2024, plus de 500 visiteurs ont été accueillis sur le site minier de Mandena, et QMM se dit « prête à recevoir les organisations de la société civile souhaitant mieux comprendre les opérations de la mine ».
Elle réaffirme son engagement à collaborer avec les communautés locales, les autorités régionales et le gouvernement malgache « pour favoriser un développement économique et social durable ».
Irina Tsimijaly