BASKETBALL – JUBILÉ - Coach Ratafia souffle ses 95 bougies

Edmond Rakotoarivelo alias Ratafia suit de près encore le basketball malgache.

Une archive vivante. Ratafia, de son vrai nom Edmond Rakotoarivelo, est encore un homme qui tient debout tout seul. En pleine forme et en pleine préparation de ses 95 années d’existence, il nous a reçus à son domicile à Amboasarikely, près d’Antsahavola, mardi en racontant ses débuts, sa vie de joueur et sa carrière d’entraîneur de basketball.

Ratafia est né le 25 mars 1930 et il va ouvrir vendredi prochain, par une prière à l’église FJKM d’Amboasarikely, le début de la célébration de ses quatre-vingt-quinze ans, entouré de sa famille et de son club de cœur, le Stade Olympique de l’Emyrne (SOE).

Ratafia, ancien entraîneur de basketball au sein du SOE, est un phénomène qui passionne et qui aime partager son vécu, ses expériences et son point de vue sur le basketball malgache actuel.

« Mon plus beau souvenir a été notre victoire contre la redoutable équipe de Sotema dans un match triangulaire. Les deux équipes qui ont totalisé le plus de victoires jouaient la finale. Au premier match, nous avons été battus par Sotema. En finale, elle a été donnée favorite, mais contre toute attente, nous avons surclassé l’équipe favorite. À partir de là, le Stade Olympique de l’Emyrne a régné sur le basketball malgache », confie Edmond Rakotoarivelo.

Malgré le poids de l’âge, Ratafia trouve encore les moyens d’inculquer les fondamentaux à ceux qui le croisent : joueurs, joueuses et coachs.

Un seul chevalier de mérite sportif

Edmond Rakotoarivelo a été un entraîneur très respecté et a porté très haut le basketball malgache, comme l’équipe nationale féminine, tour à tour aux Jeux de la Francophonie au Maroc, aux Jeux des îles à Maurice en 1985, lors d’une tournée en Chine, mais également aux championnats d’Afrique à Dakar.

Par rapport à ce qu’il a donné, il n’a gagné jusqu’à ce jour comme seule récompense qu’une médaille de Chevalier du mérite sportif de l’ère Ratsiraka, remise en main propre par le Premier ministre de l’époque, Pascal Rakotomavo.

En l’écoutant, le temps n’avait pas d’emprise sur sa mémoire truffée de bonnes choses.

Bayard Razafindralambo, coach de basketball, n’a pas tari d’éloges à son égard: « C’est une perle rare. Il a un don particulier dans l’art de transmettre l’amour du basketball. Je ne sais pas comment il a fait pour garder un joueur dans son effectif malgré la puissance financière des adversaires de l’époque. Tant qu’il est encore vivant, je lance un appel pour que ses efforts soient reconnus et qu’il soit récompensé comme il le mérite. »

Donné Raherinjatovo

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