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Les Ankoay ont été l’un des adversaires à battre à Thaïlande. |
Les équipes nationales malgaches de basketball 3x3, engagées dans la FIBA Champions Cup à Bangkok, ont fait face à une adversité de haut niveau. Elles ont chacune concédé trois défaites en trois rencontres, terminant huitièmes sur les huit pays en compétition.
Un parcours semé d’embûches
La première édition de la FIBA 3x3 Champions Cup, qui s’est achevée dimanche en Thaïlande, n’a pas souri aux Ankoay. Malgré leur statut de champions d’Afrique, les basketteurs malgaches ont dû affronter une concurrence redoutable.
Dans la catégorie masculine, la tâche s’annonçait ardue pour Elly Randriamampionona et ses coéquipiers, placés dans une poule A particulièrement relevée. Ils ont dû se mesurer à la Serbie, numéro un mondial, aux Pays-Bas, champions olympiques 2024, et à l’Autriche, championne d’Europe.
Si Madagascar faisait figure de petit poucet, son talent a néanmoins été reconnu par tous les participants. Les quatre fantastiques malgaches – Elly Randriamampionona, Livio Rocheteau Ratianarivo, Alpha Jean Arnol Solondrainy et Anthony Nelson Rasolomanana – ont livré des prestations encourageantes.
Face à la Serbie, ils se sont inclinés de justesse 19-21, alors que le score était de 19 partout à une minute de la fin du temps réglementaire. Contre l’Autriche, Madagascar a perdu 14-21, avant de céder de justesse face aux Pays-Bas, 17-18, après dix minutes de jeu.
Des adversaires professionnels
Dans la catégorie féminine, les Ankoay, représentées par Christiane Minaoharisoa Jaofera, Harisoa Muriel Hajanirina, Sydonie Marie Erica Andriamihajanirina et Rondro Emeranchine Raherimanana, ont également terminé à la dernière place.
Versées dans la poule A, elles ont affronté des adversaires redoutables : la Chine, numéro un mondial, le Canada et l’Allemagne. Elles ont subi trois défaites :12-21 contre la Chine, 6-21 face au Canada et 12-15 contre l’Allemagne.
Malgré ces résultats, Jean de Dieu Randrianarivelo, coach des Ankoay masculins, retient de nombreux enseignements de la compétition : « Les trois rencontres en Thaïlande ont été riches en apprentissages. Je suis très fier de nos joueurs, qui ont tenu tête à la Serbie et aux Pays-Bas. Les Ankoay sont désormais perçus comme des adversaires à battre. Ces rencontres internationales sont essentielles pour évaluer notre niveau. Nous devons progresser en concentration et en endurance, car nous avons perdu nos matchs dans les deux dernières minutes. »
Un constat partagé par Livio Ratianarivo : « Nous devons améliorer notre adresse au tir, notre endurance physique et notre défense collective. Si nous continuons à évoluer en tant qu’amateurs, il sera difficile de rivaliser avec des équipes professionnelles, comme celles que nous avons affrontées à Bangkok. Ces joueuses et joueurs vivent de leur sport, ce qui fait toute la différence. »
Donné Raherinjatovo
Le sport de haut niveau ne s'improvise pas. Il se joue aux millimètres. Pas évident chez nous de faire se travail millimétré, mais connaître les préférences motrices de chaque joueur afin d'établir des combinaisons tactiques, effectuer une préparation physique optimale et un travail de préparation mentale pour chacun, tout cela est faisable chez nous. Qui pour faire ce type d'expertise ? Sinon, faut pas rêver, les autres pays continueront à travailler et ne vont pas attendre que notre niveau local monte.
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