AMBOHIBAO BONGATSARA - Des bandits armés attaquent trois foyers

Les bandits ont pris la fuite vers Ankadivoribe.

Une attaque à main armée a semé la terreur parmi les habitants du village Famonjena, situé dans la commune de Bongatsara, dans la nuit de lundi.

Des coups de sifflet et des appels au secours ont réveillé les habitants du village Famonjena, fokontany d’Ambohibao, lundi, peu avant 23 h 30. Trois maisons, isolées dans une cuvette, ont été prises d’assaut par un groupe d’environ dix individus armés de fusils et de couteaux, selon les témoignages recueillis.

D’abord tétanisés, les habitants des versants Ouest et Est ont hésité à intervenir. Conformément à la convention communautaire en cas d’alerte, ils ont donné des coups de sifflet pour alerter le voisinage. Puis, des projectiles ont commencé à s’écraser sur les toits en tôle. Lorsqu’ils ont tenté de sortir, un coup de feu a retenti, les forçant à rebrousser chemin et à poursuivre leurs appels à l’aide auprès des gendarmes.

Enfermée de force

Quelques minutes plus tard, les assaillants ont pris la fuite. Les villageois se sont précipités vers les foyers attaqués, rejoints par les gendarmes.

Les victimes, qui vivent dans ces trois maisons, appartiennent à une même famille. « Les bandits nous ont ordonné d’ouvrir sous peine d’incendier la maison », témoigne un proche. Face à leur résistance, le chef de famille a été frappé au front avec un objet contondant. Ses enfants, terrorisés, l’ont supplié de céder.

Les assaillants ont ensuite violenté les femmes, les frappant à coups de poing et de gifles. Après leur passage à tabac, ils ont même pris le temps de manger les restes du repas laissé dans les assiettes.

Un butin disparate

« Lorsqu’une femme, alertée par les cris de ses proches dans la première maison attaquée, s’est précipitée dehors, les malfrats l’ont stoppée, lui ont arraché sa bague en argent et l’ont enfermée à l’intérieur pour l’empêcher de fuir », rapporte une source locale.

Les agresseurs ont exigé la remise d’une somme de vingt millions d’ariary, un montant dont les victimes n’avaient aucune connaissance. Finalement, ils ont emporté 300 000 ariary, des téléphones, des télévisions à écran plat, des documents scolaires, des bijoux, des papiers de véhicule, des passeports et même des « cacapigeons » (croquettes malgaches) fabriquées par la famille.

Avant de s’enfuir vers Ankadivoribe, ils ont répandu du charbon de bois sur le sol et utilisé des sacs trouvés sur place pour transporter leur butin.

Selon un gendarme, les agresseurs auraient cru s’attaquer à une famille aisée en raison de la présence d’un minibus Sprinter dans la cour. « Or, ce véhicule appartient à un tiers. De plus, ces habitants ne se sont installés à Famonjena que récemment », précise-t-il.

Gustave Mparany

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