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La commune d’Ambavahaditokana a été le théâtre de ce crime affreux mardi. |
Une agression mortelle au couteau a été commise mardi soir, dans un coin discret d’Ambodivoly, non loin du bureau de la commune d’Ambavahaditokana.
Les rues étaient animées, mardi soir, à Ambodivoly, dans la commune d’Ambavahaditokana. À 19h30, un tumulte s’est fait entendre. Des passants ont découvert un jeune homme de 22 ans blessé. Ce dernier a été transporté au Centre hospitalier de référence du district, à Itaosy. Très peu de temps après son arrivée, il a perdu la vie. La lame du couteau, plantée dans la partie gauche de son ventre, a sectionné ses intestins.
L’agresseur s’est enfui après l’acte. Les gendarmes ont placé sa femme dans leur bureau pour éviter qu’elle ne soit lynchée par la foule en colère. Une heure plus tard, au cours de recherches intensives, il a été retrouvé, le couteau, l’arme du crime, encore dans sa main. Il était en état d’ébriété.
Il a déclaré aux enquêteurs qu’il s’était bagarré et avait blessé quelqu’un d’autre, un garçon. « Puis cet homme (Ndlr : qu’il a ensuite tué) est intervenu et m’a poursuivi. J’avais peur et je l’ai frappé avec le couteau », affirme-t-il.
Le garçon avec qui il prétend s’être battu, est venu, hier, à la brigade pour expliquer qu’ils ne s’étaient jamais affrontés.
Vérité
D’après son récit, le jeune homme tué et lui marchaient ensemble pour aller chercher son frère ce soir-là. « L’assaillant nous a tendu une embuscade et a attaqué sans raison mon camarade», révèle-t-il.
Le tueur et ses trois complices présumés se sont cachés derrière un véhicule et ont intercepté leurs cibles dès qu’elles sont passées. Le jeune garçon a réussi à leur échapper.
« Nous avons arrêté l’auteur principal pendant la nuit et avons saisi son couteau. En revanche, il nie les déclarations du garçon, témoin des faits. Nous essayons donc de vérifier ces deux versions pour manifester la vérité. Les seuls faits avérés sont qu’il y a eu un mort et que nous avons interpellé l’auteur du crime. Les autres individus cités par le témoin seront récupérés à leur domicile pour être interrogés », déclare la gendarmerie.
La victime et l’assassin vivent dans le même quartier. Ils étaient adversaires au jeu de pétanque. Le criminel, lorsqu’il était vaincu, invitait chaque fois le gagnant à boxer.
« Nous n’avons pas encore établi de lien entre tout cela et ce meurtre », conclut la gendarmerie.
Gustave Mparany