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Les Forces de l’ordre restent dans les deux communes concernées par les manifestations. |
Treize individus à la tête d’un mouvement de contestation contre le nouveau maire de la commune d’Antanambao Mahatsara, à Vatomandry, ont pu rentrer chez eux après leur défèrement.
Treize habitants de la commune d’Antanambao Mahatsara ont retrouvé la liberté à l’issue de leur comparution devant le parquet de Vatomandry, mercredi. Ils avaient dirigé la rébellion contre l’installation de leur nouveau maire.
Quatre d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que neuf autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Cela signifie qu’ils ont regagné leur domicile, mais doivent se présenter périodiquement au tribunal ou au bureau de la gendarmerie.
Une décision similaire a également été prise à l’égard de cinq meneurs de manifestation dans une autre commune du district, Ambodinonoka, récemment présentés au juge.
Les deux circonscriptions, théâtres de la révolte, ont été confrontées au même problème : l’empêchement de l’installation des nouveaux élus.
Calme
Les inculpations sont identiques : incitation à la haine publique, provocation à un attroupement, violences et voies de fait commises par un groupe interdit ou illégal, ainsi que violences envers les Forces de défense et de sécurité (FDS).
« La situation dans la ville de Vatomandry et dans les deux communes rurales mentionnées reste calme. Néanmoins, les dispositifs de sécurité instaurés par les FDS sont toujours maintenus », rapporte la Gendarmerie nationale.
La députée de Vatomandry, Sophie Ratsiraka, a dénoncé un scandale électoral dans ces deux localités.
« Des votes ont été inversés dans le but de faire gagner miraculeusement des candidats perdants… Mais comment peut-on ne pas dénoncer cette infamie qui oblige à accepter un maire ayant perdu avec 25 % des voix, alors qu’on refuse d’investir celui qui a remporté 75 % ? », s’insurge-t-elle.
« La présence armée des Forces de l’ordre déployées à Antanambao Mahatsara crée une psychose parmi les villageois. Par dépit, ces derniers ont choisi de fuir leurs foyers pour se réfugier dans la forêt. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en voyant le village complètement désert, à l’exception de quelques élèves désœuvrés », ajoute-t-elle.
Cette déclaration a cependant été jugée fausse par les FDS.
Gustave Mparany