TSARATANÀNA - Sous la terreur des rapts meurtriers

Le député Thony Randriamalala appelle à la prise de mesures urgentes.

L’heure est grave dans le district de Tsaratanàna. Les kidnappeurs font un retour en force, et la fréquence des enlèvements glace le sang. À chaque fois, des vies sont fauchées. 

Un phénomène effrayant secoue Tsaratanàna. Avant-hier, lors d’une intervention devant la presse, le député Thony Randriamalala, élu de ce district, a tiré la sonnette d’alarme. « Depuis le début de l’année, deux cas de rapt contre rançon ou de tentatives meurtrières ont été perpétrés », déplore-t-il.

Selon lui, plusieurs cas ont été enregistrés au mois de janvier. En février, la situation ne s’est pas améliorée, avec deux nouveaux cas similaires recensés. Ces actes violents ont tous pour point commun l’usage de la force, entraînant systématiquement des morts, tant parmi les familles que parmi les personnes prises en otage.

« Des mesures immédiates sont nécessaires. À ce rythme, nul ne sait ce qu’il adviendra de la population dans les mois à venir. L’année promet d’être longue et éprouvante », poursuit le parlementaire.

Dans sa déclaration, il confesse ne plus savoir à quel saint se vouer. « Les kidnappings prennent aujourd’hui une tournure différente. Si, auparavant, les ravisseurs s’attaquaient aux personnes fortunées, la réalité est désormais bien différente », souligne-t-il.

Métamorphose

Le député rappelle que, jusqu’en 2024, ce sont surtout les grands propriétaires et éleveurs en vue qui faisaient les frais de ces crimes. Curieusement, depuis près d’un an, même les familles à revenu modeste deviennent des proies pour ces malfaiteurs.

Face à l’insécurité ambiante qui sévit actuellement, Thony Randriamalala appelle à une mobilisation pour mettre un coup d’arrêt à ce phénomène terrifiant.

Plongée dans la terreur, la population réclame un déploiement militaire et la conduite d’opérations spéciales.

Une situation similaire avait déjà secoué le district de Tsaratanàna en 2018 et 2019. À l’époque, une opération de grande envergure, initiée par le gouvernement, avait permis de neutraliser les auteurs de ces actes criminels. Mais quelques années plus tard, leurs congénères reviennent à la charge.

Andry Manase

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