Les Chroniques de VANF sont inséparables du clavier azerty. Et tout d’abord, celui du Mac Classic, une machine de bureau portative, dont j’ai fini par acquérir un exemplaire HS, juste pour le plaisir de la collection. Puis, une philosophie de vie, s’interdisant des horaires fixes et s’émancipant de toute forme de bureau, s’accomplira avec un PowerBook Wallstreet sur les genoux, un MacBook laiteux sur le zinc de quelque comptoir ou le marbre d’une table bistrot. La beauté des produits Apple ne les dispense pas d’être robustes comme ce MacBookAir sans défaillance depuis bientôt douze ans... L’azerty très complet des Blackberry Bold et autre Passport avait pu présenter une alternative très crédible à l’encombrement d’un ordinateur portable, même en 11’’ et tout juste un kilo.
Un parti-pris nomade, le choix de l’itinérance, en cohérence avec l’esprit vagabond de l’auteur qui aime musarder dans la jungle des thèmes les plus éclectiques. Sujets d’autant plus inépuisables que l’inspiration n’obéit à aucune logique, en décalage assumé avec l’actualité, revendiquant de pouvoir s’inscrire en contre-temps, ce qui constitue un véritable luxe intellectuel quand tout le monde parle de concert, sans toutefois que ce soit en diapason, d’un fait quelconque à l’ordre du jour.
La Chronique, témoin du temps écoulé, a également passé en revue les technologies de la connexion à distance, depuis le fax antédiluvien d’Antaninarenina et le premier mail envoyé des États-Unis, en 1996, jusqu’à la connectivité Wifi ou bluetooth des bécanes actuelles.
Je n’ai pas tenu le compte des Chronique et Mamalan-kira depuis trente ans. Quelques milliers. L’essentiel est que ces textes au kilomètre n’aient pas émoussé la passion pour l’écriture. Dénicher des mots, ciseler des phrases, imprimer un tempo. Toujours le même plaisir frénétique, une pathologie bien sympathique. Quelque chose de l’addiction, qui est paradoxalement déjà, sa propre thérapie.
Nasolo-Valiavo Andriamihaja