Depuis janvier jusqu’à hier, cent quinze enfants ont disparu dans la ville, sous la circonscription de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM), qui dispose de deux bureaux, à Anosy et à Tsaralalàna.
Quatre-vingt-cinq d’entre eux, âgés de 13 à 17 ans, ont fugué pour diverses raisons. Certains ont fui un environnement familial conflictuel, où les pères peuvent être violents ou les mères manquer d’attention. D’autres enfants ont commis des bêtises et craignent une réprimande sévère de la part de leurs parents. Ils se réfugient alors chez des amis ou vagabondent dans les rues.
D’autres encore, surtout des filles, sont parties avec leurs compagnons sans informer leur famille, coupant tout contact en éteignant leur téléphone.
Les trente enfants, âgés de 0 à 17 ans, qui ne sont pas concernés par la fugue, se sont réellement perdus. Parmi eux, des victimes de vol d’enfants ou d’enlèvement ont été confirmées. Il a également été prouvé que, dans certains cas, ce sont les parents qui font preuve de négligence, ne surveillent presque jamais leurs enfants et les envoient faire des courses seuls.
Gustave Mparany