Alain Nirinasoa était aussi un jazzman. |
Un grand musicien s’est éteint samedi. Il s’agit d’Alain Nirinasoa, batteur occasionnel du groupe Mahaleo.
Consternation dans le microcosme artistique. On a appris vendredi la disparition, à l’âge de 72 ans, d’Alain Nirinasoa, batteur par intermittence du groupe Mahaleo. Parmi les membres de ce groupe mythique, il n’était pas le moins doué, mais il était peut-être le plus discret. Raison pour laquelle on l’a presque oublié. Pourtant, il était bel et bien l’un des batteurs du groupe depuis les premières heures. Mais, comme il était également un excellent ingénieur du son, il a préféré faire le choix, à une époque où le Mahaleo était l’un des premiers groupes à disposer de sa propre sonorisation. Il faisait l’alternance avec le regretté Charles à la batterie.
En outre, Alain Nirinasoa offrait également ses services à divers artistes, en particulier de jazz, à l’instar de Fanja Andriamanantena. Bien évidemment, il participait aux grands événements de jazz.
Précieux
Perfectionniste et rigoureux jusqu’au bout des ongles, Alain Nirinasoa n’aimait pas les approximations et la médiocrité. « Il ne transige pas avec les règles », témoigne l’un de ses amis fondateurs du groupe Pumpkins. Effectivement, il faisait partie de ce boys band, groupe formé de camarades du lycée, parmi lesquels on retrouvait le regretté Kely Rajerison, Éric Rakotoary et Solo Razafindrakoto. Un groupe dont le tube « Tsikitsiky Lava » est devenu intemporel.
Le groupe Mahaleo perd ainsi l’un de ses éléments les plus précieux, mais c’est la musique en général qui est orpheline de l’une de ses icônes. « Il avait à cœur d’apporter son indéniable don de sonorisateur en permettant une qualité de son exceptionnelle qui va nous manquer », regrette Eric Rakotoary sur sa page Facebook.
Alain Nirinasoa sera inhumé mercredi à Belanitra Ilafy. En attendant, la famille observe des veillées mortuaires à son domicile à Tsimbazaza.
L'Express de Madagascar