LEADER POLITIQUE AFRICAIN DE L’ANNÉE - Rajoelina se dit déterminé à « transformer » le pays

Pose  photo lors de la réception du prix de Leader  politique africain de l’année par le président Rajoelina.

Le président de la République a reçu son prix de Leader politique africain de l’année, à Casablanca, samedi. Dans son allocution, il a affirmé sa détermination à “transformer” le pays.

«Ce trophée n’est pas une finalité.» Ce sont les mots de Andry Rajoelina, président de la République, lors de la réception du prix de Leader politique africain de l’année, décerné par African Leadership Magazine, à Casablanca, au Maroc, samedi soir.

«Ce trophée n’est pas une finalité, mais une motivation pour continuer à bâtir, à innover et à transformer mon pays. (…) Ce symbole renforce encore plus mon engagement dans la transformation de Madagascar», a déclaré alors le chef de l’État dans sa prise de parole, en affirmant: «Madagascar se transforme et se développe. (…) Nous avons bâti et nous allons continuer à construire des infrastructures qui changent le quotidien de notre population.»

Dans son discours, le chef de l’État a affirmé sa détermination à «transformer» le pays. Selon Jakaya Kikwete, ancien président de la Tanzanie et président du conseil d’administration d’African Leadership Magazine, en ouverture de la cérémonie, «ce soir, nous allons honorer ceux qui ont dédié leur vie à tirer les autres vers le haut». Le prix reçu par le chef de l’État, selon les explications, «récompense les leaders africains qui se sont distingués par leur impact positif, leur leadership exemplaire et leur contribution au développement socio-économique et politique».

Le prix de Leader politique africain de l’année résulte d’un processus en deux étapes. La liste des nominés est dressée par un comité de sélection, «qui peut inclure des experts en politique africaine, des journalistes, des intellectuels et d’autres personnalités influentes du continent». Pour cette 14e édition, «le processus de sélection a pris en compte la transformation économique, la transition énergétique, les réformes sur l’amélioration des transports, de l’éducation et de la santé, ainsi que l’influence diplomatique».

Il y a eu ensuite un vote public en ligne, à l’issue duquel Andry Rajoelina a obtenu 65,69 % des voix. Sur les réseaux sociaux, il se réjouit «d’une victoire pour Madagascar». Le Président déclare ainsi : «C’est une fierté nationale. Ce trophée démontre notre volonté d’avancer et de progresser. Il rappelle aussi les étapes que nous avons franchies et les défis qui nous attendent, et démontre que les échos de notre vision et de nos efforts pour développer et assurer un avenir meilleur pour le pays dépassent nos frontières.»

Actions

Face à l’assistance, le président Rajoelina a mis en avant ce qu’il qualifie de «réformes audacieuses et inclusives pour transformer et moderniser notre pays». En première ligne, le locataire d’Iavoloha a soulevé «la transformation agricole», avec comme objectif de «faire de Madagascar le grenier à riz de l’Afrique».

Andry Rajoelina soutient ainsi que «l’agriculture est un levier de transformation et de développement considérable qui assure la souveraineté alimentaire tout en contribuant à l’autonomisation du continent». La conviction du locataire d’Iavoloha dans le domaine de l’agriculture a été renforcée par la plupart des orateurs durant la cérémonie de samedi. «L’agriculture est le cœur du développement de l’Afrique, le cœur de notre résilience», a scandé un responsable du département de l’Agriculture marocain.

La transformation du secteur du tourisme pour en faire l’un des principaux moteurs de l’essor économique de Madagascar est un autre défi que le chef de l’État a affirmé vouloir relever dans son discours de samedi. «Un vrai leader doit comprendre et maîtriser les atouts, les opportunités, mais aussi les défis et les difficultés de son pays», soutient-il par ailleurs.

Parmi les défis «à transformer en opportunités», Andry Rajoelina cite «le choix stratégique d’accélérer la transition énergétique» pour répondre durablement à la crise de l’énergie dans la Grande Île, notamment dans la capitale. Il assure ainsi qu’avec l’installation de 100 mégawatts de parcs solaires et 100 mégawattheures de batteries de stockage, combinées à la centrale hydroélectrique d’Andekaleka, «70 % de la production d’électricité de la capitale sera verte et propre dès cette année».

Un autre projet phare de cette année, selon son discours de samedi, est la construction d’un édifice dénommé «Palais du futur et de l’innovation», prévu en face du lac Iarivo, à Ivato. Un autre projet d’infrastructure, qualifié de porteur de transformation pour le pays, dont le Président a fait part dans son discours, est la construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina. Il en va de même pour le téléphérique, qu’il défend comme étant «un projet novateur pour moderniser le transport urbain».

Accompagné de son épouse, Mialy Rajoelina, le président de la République a été ovationné à son arrivée à la cérémonie de samedi. Invité spécial de l’événement, il a également reçu une «standing ovation» à l’issue de son allocution et lors de la réception de son prix. La presse et l’assistance se sont bousculées pour prendre des photos du chef de l’État ou pour faire des «selfies».

Lucide, Andry Rajoelina concède que «nos objectifs sont ambitieux», ajoutant: «Mais notre vision est claire et nous sommes déterminés à les atteindre.» En conclusion de son discours, il déclare toutefois : «Être un leader, ce n’est pas seulement avoir une vision, c’est savoir la transformer en actions.» Charge à lui de transformer l’essai.

Garry Fabrice Ranaivoson

1 Commentaires

  1. Un outrage pour le peuple Malgache ! Rainilainga aurait du parler aussi d'une autre victoire diplomatique après la raclée de la candidature à la commission de l'Union Africaine . Effectivement il a bien transformé le pays mais profondément en mal avec une pauvreté abyssale des 80,7 % de la population . Madagascar n'a jamais connu un tel désastre sur tous les plans . Ainsi :
    Le tempérament « taitaitra » de Rajoelina autorise la perplexité quant à la qualité de sa vision et de sa réflexion. Lors de la pandémie du Covid-19, il avait failli embarquer les paysans malgaches dans la culture de l'Artemisia au lieu du riz, sous prétexte que c’était plus rentable, sans se rendre compte des impacts sur la production rizicole, et donc la capacité à tendre vers l’autosuffisance alimentaire. On ne parlera même pas de son incapacité à faire des additions même simples, comme 13+6, à laquelle il avait donné publiquement le résultat de 18. D’ailleurs, le bon sens oblige à se demander quelles étaient les véritables raisons derrière les décisions curieuses et discutables de ces dernières années : quotient intellectuel médiocre, incompétence, ou manipulation par des intérêts politico-mafieux ?
    Plus le temps passe, plus on s’aperçoit que Rajoelina est loin d’avoir l’envergure d’un bon chef d’État. Il n’est même pas capable d’être un dictateur éclairé comme celui qu’il prend comme modèle, Paul Kagamé. Bien entendu, son étiquette d’auteur de coup d’Etat illustre ce qu’il est incapable d’être . Ce visionnaire de pacotille a pris la décision de rester neutre dans le conflit entre le RWANDA et la RDC . La résolution adoptée à l’unanimité par le conseil de sécurité de l'ONU par contre « condamne fermement l’offensive et l’avancée en cours du M23 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu avec le soutien des forces de défense rwandaises », dont 4 000 soldats appuient le M23, selon des experts de l’ONU .
    On laisse donc ces attardés de ce nébuleux magazine panafricain avec leur piètre jugement de valeur sur Rainilainga . Ils ont réussi en tous cas l'exploit à rendre à son apogée la mégalomanie de Rainilainga !

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne