Menacés. Les caméléons entrent dans le lot des espèces endémiques exportées clandestinement. Le trafic de ces espèces a été soulevé lors de l’annonce officielle du festival des caméléons qui se tient les 13, 14 et 15 juin, à Amboasary Atsimo. Hajaniaina Rasoloarison, membre du groupe de spécialistes des caméléons de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a confirmé cette situation.
« Parmi les quatre-vingt-huit espèces existant à Madagascar, certaines sont dans l’annexe I de la convention de la Cites. Il est strictement interdit de les exporter. D’autres figurent dans l’annexe II et III. Ces dernières peuvent être exportées mais il y a un quota à respecter. Cependant, de nombreuses espèces de l’annexe I sont exportées illégalement, et le quota pour celles des annexes II et III n’est pas respecté », déplore ce protecteur de caméléons. L’Europe serait le principal continent récepteur des caméléons. « Des Européens les achètent pour en faire des animaux domestiques. Nos caméléons attirent pour leurs belles couleurs », enchaîne Hajaniaina Rasoloarison.
Le festival des caméléons mettra en valeur ces reptiles, pour rappeler à la population leur importance. Ils peuvent développer l’économie locale et celle du pays. Madagascar abrite environ 50 % des espèces de caméléons au monde, et certaines d’entre elles ne se trouvent nulle part ailleurs. Les caméléons font partie des animaux qui attirent des touristes à Madagascar, après les lémuriens.
Miangaly Ralitera