Le monde est en train d’être emporté par la vague de l’intelligence artificielle. Elle peut tout faire mais constitue également un danger pour l’humanité. Ses capacités sont illimitées telles que le monde du travail est sérieusement menacé. Depuis dimanche, un sommet sur l’intelligence artificielle se tient à Paris avec des dirigeants du monde entier et des sommités des nouvelles technologies pour parler de l’impact de l’IA sur divers secteurs, entre autres le monde du travail. Le recours à l’IA est de plus en plus croissant et plusieurs postes de travail dans différents secteurs sont menacés de disparition. L’IA peut parfaitement remplacer les secrétaires de rédaction dans un journal, l’arrangeur de musique, le peintre, l’architecte, l’écrivain… L’IA peut également rédiger un mémoire, une thèse à la place de l’étudiant aussi parfaitement que l’arnaque ne se découvrira que lors de la soutenance.
Le travail, l’éducation et l’environnement sont les principaux domaines où l’impact de l’IA est le plus appréhendé. Mais cette réserve ne freine pas outre mesure la course à l’IA à travers le monde. Les pays nantis font à qui mieux mieux pour le leadership dans ce domaine à l’image de la France qui table sur un investissement de 109 milliards d’euros. On n’en veut pour preuve que la rude bataille entre l’Américain Chatgpt et le Chinois Deepsek qui fait des ravages.
Le taux de chômage va inexorablement augmenter mais le coût de production va beaucoup diminuer.
Là où l’IA risque d’être destructrice pour l’humanité, c’est son utilisation négative sur les réseaux sociaux. L’IA sert surtout à la désinformation et à la diffamation. Des grandes personnalités politiques, des stars du showbiz, ont été victimes des deepfakes relayant des infox. L’IA peut attribuer des propos à une personne qui ne les a jamais tenus.
Des contenus faux inondent les réseaux sociaux qui paraissent de plus en plus crédibles et de plus en plus difficiles à détecter. Chaque événement est mis à profit pour travestir les réalités à l’image du gigantesque incendie à Los Angeles extrapolé à l’infini.
Madagascar n’échappe pas à cette réalité. Les réseaux sociaux et l’IA servent surtout à dénigrer, à diffuser des fausses informations, à diffamer quel que soit le bord politique où on se trouve. On aura tout vu durant les campagnes électorales des législatives et des communales. Entre l’œuvre humaine et la création de l’IA, il est difficile de déceler la différence.
Dans le milieu du travail, la menace de suppression de postes est réelle. Par les temps qui courent, cela pourrait permettre aux entreprises de réduire les charges. La création d’emploi risque ainsi d’être compromise. C’est une question de choix.
Sylvain Ranjalahy