ANTSIRANANA - Le maire s’oppose à l’installation d’une délégation spéciale

Le maire élu d’Antsiranana, Jean Luc Djavojozara.

Le maire élu de la commune urbaine d’Antsiranana, Jean Luc Djavojozara, est réapparu une nouvelle fois sur les réseaux sociaux, comme il l’avait fait lors de la campagne électorale des élections municipales et communales. Cette fois, il a utilisé le compte du groupe INO VAOVAO DIEGO, géré par Joachim Chatelar, pour publier une vidéo dans laquelle il a remercié les habitants d’Antsiranana et expliqué la situation.

À travers cette publication, il a tenu à répondre à de nombreuses questions concernant sa localisation. Il a précisé qu’une lettre recommandait sa capture vivant ou mort, raison pour laquelle il se cache. Il a souligné dans cette publication qu’il contestait fermement la mise en place d’une délégation spéciale, car, selon la loi en vigueur, seul le Tribunal administratif est compétent pour installer et destituer un maire.

Le maire a appuyé son argumentation en rappelant que le Tribunal administratif a validé les résultats des élections du 11 décembre 2024, suivie de leur proclamation officielle le 20 janvier.

« Le 27 janvier, le Tribunal administratif nous a remis une lettre nous autorisant à travailler, et nous avons déjà commencé, même si je suis physiquement absent de la mairie. J’ai déjà donné l’ordre de constituer une nouvelle équipe pour ce mandat, mais malheureusement, certains ont mis des bâtons dans les roues pour empêcher sa mise en place. Cependant, à partir de lundi, cette équipe devrait être en service pour réaliser les projets déjà déterminés dans un délai de deux ou trois mois», a-t-il affirmé.

Il a toutefois ajouté qu’il avait été surpris par l’installation soudaine d’un Président de la Délégation Spéciale (PDS) au sein de la municipalité d’Antsiranana. Or, selon lui, seul le Tribunal administratif est compétent pour révoquer un maire pour différentes raisons.

Requête

« Même le PDS nommé ne disposait pas d’un document légal le désignant lorsqu’on le lui a demandé, alors qu’il avait déjà rassemblé des agents municipaux », a-t-il également ajouté.

Dès qu’il a appris la nouvelle, Jean Luc Djavojozara et son équipe ont déposé une requête en sursis d’exécution auprès du Tribunal administratif, car la lettre déposée leur donne l’autorisation de le faire. Selon eux, la décision est suspendue à partir du 6 février à 18h30, en raison de cette requête, mettant ainsi en pause l’application immédiate de la mesure. La situation devrait donc redevenir telle qu’elle était avant le 4 février, date à laquelle Jean Luc Djavojozara était toujours en fonction en tant que maire.

L’élu a insisté sur le fait qu’une requête en sursis d’exécution permet de geler l’application d’une décision administrative jusqu’à ce qu’une juridiction se prononce sur sa légalité.

En tout cas, un risque de préjudice grave et immédiat pourrait exister si la décision était exécutée avant que le tribunal ne statue sur le fond. La situation suscite de vives réactions au sein de la société antsiranaise et sur les réseaux sociaux.

Raheriniaina

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