![]() |
Des espèces exposées au musée ont surpris la ministre. |
Le Centre National de Recherches Océanographiques (CNRO) de Nosy Be a traversé, pendant des années, des périodes difficiles, mais actuellement, des initiatives ont déjà été prises pour renforcer et redresser ce centre, l’un des neuf centres sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le passage du ministre Pr Loulla Chaminah à Nosy Be, vendredi et samedi derniers, a amorcé ainsi son redressement. Il faut savoir que ce centre, fondé en 1950 et abandonné depuis l’événement politique de 2002, dispose de nombreuses richesses, mais peu sont connues. Il s’agit d’un centre de recherche de renom dans l’océan Indien, spécialisé dans l’étude des écosystèmes marins et la formation scientifique. Il a donc une belle histoire et fait partie du patrimoine de Madagascar.
Cette occasion a permis à la grande famille de l’établissement, conduite par son directeur Dr Aly Bachiry Adouhouri, d’échanger sur les problèmes existants et de proposer des solutions concrètes.
Citons entre autres, le projet d’aquaculture moderne, qui consiste à produire de nouveaux géniteurs pour ne pas prélever de géniteurs sauvages. Autrement dit, le CNRO mettra à disposition de la génétique moderne ceux qui n’utilisent pas de génétique sauvage. Cette expérimentation fait partie de la vocation du centre. Elle a déjà été réalisée dans les années 1980 dans le cadre de la production des œufs de crabe.
Gaspillés
Le deuxième projet sera axé sur la transformation et la valorisation des produits halieutiques. La région de Diana est riche dans ce secteur, mais les produits sont gaspillés lorsque les habitants locaux n’arrivent pas à les consommer. Un exemple en est le produit Mahaloky, qui peut être transformé en complément alimentaire, comme le font les pays asiatiques, en fabriquant la sauce «Nuoc mam». Il en est de même pour les algues, qui peuvent être transformées en nourriture et quelqu’un l’expérimente déjà au CNRO en ce moment.
La troisième idée d’amélioration que le centre souhaite réaliser, ne peut être séparée de la restauration de l’écosystème, car la qualité des produits du milieu marin et de la zone côtière en dépend. Cette méthode a déjà été inscrite dans la convention de Nairobi.
La dernière proposition est de réfléchir à la promotion d’un tourisme durable. Il est bien connu que le tourisme est la base de l’économie de Nosy Be. Le centre estime donc que le tourisme lié à l’aspect océanographique doit être encouragé. La valorisation des différents musées doit aussi se faire, et les laboratoires du centre doivent être améliorés.
Raheriniaina