AMBILOBE - Longues coupures d’électricité faute de carburant

Le transfert du camion-citerne aux fûts en plastique sur le passage à gué.

Ces derniers temps, des perturbations sont enregistrées dans la distribution de l’électricité dans la ville d’Ambilobe. D’interminables coupures n’obéissent à aucune programmation.

Cette fois, ce n’est plus une panne de groupe ou un poteau électrique tordu, mais la perturbation de la circulation en raison de la montée des eaux qui est la cause d’interminables coupures du courant électrique. Ainsi, les intempéries ont conduit à la suspension momentanée de la circulation sur le passage à gué mis en place. Ce qui ne manquera pas d’avoir d’importants impacts économiques et sociaux.

Une fois, la circulation suspendue, les camions citernes venant d’Antsiranana et les autres véhicules nécessaires ne peuvent plus acheminer le carburant vers la centrale énergétique de la Jirama, dans le quartier Saingaloka, sur la partie sud du fleuve Mahavavy. La paralysie du trafic rend difficile le respect des délais de livraison, ce qui peut entraîner des pénuries de carburant en son sein.

Dépendant généralement du gasoil pour son fonctionnement, cette centrale de production électrique se retrouve en difficulté lorsqu’elle n’est pas ravitaillée à temps en carburant. 

Grand défi

Cela peut entraîner des coupures de courant, affectant la vie quotidienne de la population et la production industrielle.

Pour pallier les problèmes, les responsables locaux sont obligés de procéder à une méthode courante, en transférant le carburant des réservoirs des camions citernes aux fûts. Cependant, le transport de ceux-ci fûts à travers une rivière représente un grand défi logistique, en raison des risques liés à la sécurité, à l’efficacité et à l’impact environnemental. Cette opération nécessite des mesures rigoureuses pour éviter les accidents et garantir un approvisionnement fiable. 

Or, les équipements impliqués ne respectent pas les conditions exigées. Apparemment, les fûts en plastique ne sont pas en bon état, tout comme le système de tuyauterie. Il est bon de noter que le gasoil est une substance hautement inflammable et toute fuite pendant le transport pourrait entraîner des conséquences dramatiques. De l’autre côté de la rivière, le processus complexe se termine par l’acheminement de ces fûts par d’autres véhicules jusqu’à la centrale électrique de Saingaloka.

Pourtant, cette étape est la plus sensible car il est difficile de trouver des véhicules de transport adéquats. Cela peut engendrer des coûts imprévus pour le transport et le stockage, et affecter la rentabilité de l’approvisionnement. Selon les informations, parfois seuls cinq barils peuvent être acheminés en une journée, et si les camions citernes arrivent tard dans la soirée en provenance d’Antsiranana, le processus est particulièrement délicat jusqu’à l’aube.

Pourtant, seul l’un des deux moteurs utilisés par la Jirama consomme 200 litres de gasoil par heure, soit un fût.

« Du fait de cette situation, il n’est donc pas surprenant que la production d’électricité soit instable dans la ville d’Ambilobe, ce qui provoque des coupures de courant », explique un technicien local.

Raheriniaina

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