Ultra violée

La nouvelle défraye les chroniques depuis quelques jours. Un ancien footballeur plus ou moins connu, doublé d’un artiste avec le même statut, a été arrêté pour avoir violé et torturé sa propre fille. Les voisins, alertés par des cris, ont appelé la police. Pris sur le fait, le bourreau a avoué sa bestialité. Il a violé sa fille pendant 19 ans. Sa victime a 34 ans aujourd’hui et se trouve dans un état critique. Les deux vivaient en “couple” jusqu’au jour où sa fille l’aurait trompé. Ce qui l’a rendu furieux au point de mutiler sa fille.

Les indiscrétions révèlent que le goujat a violé ses deux filles et que sa femme mourrait de tristesse et de dégoût face à cette situation.

Une partie de l’opinion donne tort à la fille qui a “ profité de la situation” pendant 19 ans, comme le suggère un proverbe russe, « si le viol est inévitable, détends-toi et profite ». Le cas n’est pas isolé et les histoires de viol des filles par leur père se ressemblent un peu ici comme ailleurs. Les dossiers de ce genre sont légion sur les chaînes de télévision. Pour différentes raisons, les victimes n’osent pas dénoncer. Dans la plupart des cas, elles sont menacées de mort par le criminel et préfèrent se soumettre pour éviter qu’il mette à exécution son intention. Il arrive que le couple a des enfants. La mère est également impuissante, même si elle est au courant de la situation. Il y a des cas où la mère est complice des actes abominables de son mari et encourage l’inceste.

Grâce à un miracle, la victime arrive parfois à se tirer d’affaire et porte plainte. C’est ainsi qu’on découvre le pot aux roses.

Comme quoi, le viol est un fléau qui concerne toutes les couches de la population. Si le petit peuple ignore qu’il s’agit d’un crime, les gens supposés instruits ont du mal à repousser leur état primitif.

Récemment en France, le procès de l’affaire des viols de Mazan a secoué toute la planète. Le principal accusé, Dominique Pelicot, a drogué sa femme Gisèle à son insu et fait appel à cinquante et un individus pour la violer. La pratique a duré neuf ans, de 2011 à 2020. Gisèle Pelicot a décidé de porter plainte. Le procès, ouvert au public comme elle le souhaitait, a duré trois mois. Dominique Pelicot a écopé de la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle. Quarante-six accusés ont également été condamnés à des peines de prison. Le courage de Gisèle Pelicot a été salué de toutes parts. Lors du prononcé du verdict, son nom a été scandé par le public. Il n’y eut aucun commentaire qui lui donnait tort. Autre pays, autres mœurs. À chacun sa réaction face aux conséquences du rayon ultra violé.

Sylvain Ranjalahy

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