Simili-cuir

La discussion de l’autre jour me semble d’emblée close : l’intelligence artificielle ne peut être folle au point d’égaler mes urticaires. Ou comment un cerveau humain en arrive à prolonger un contact vaguement inconfortable avec une matière polymère, en objet de Chronique. 

Par une association d’idées, encore une fois suffisamment démente, dont on peut s’attendre qu’elle ne perturbe pas une intelligence artificielle, j’en étais venu à méditer des mots, évoquant vaguement le plastique quand il prétend imiter le cuir. Je ne sais pourquoi, et les algorithmes s’y perdraient, me vinrent Bakélite, Moleskine et Skaï. 

Ces mots «plastiques», avec la lettre «K», feraient de gros points au Scrabble, en compte double ou «mot compte triple». Le polyuréthane devenant l’arbitre au toucher comme le serait le Larousse à la définition. 

La lente évolution du chimique fait que certains mots soient absents de mon Larousse 1935. Par contre, ils figurent en bonne place dans l’édition de 1999 : BAKÉLITE (résine synthétique obtenue par condensation d’un phénol avec l’aldéhyde formique et employée comme succédané  de l’ambre, de l’écaille, etc.) ; MOLESKINE (toile de coton fin recouverte d’un enduit et d’un vernis imitant le cuir); molesquine (orthographe tolérée en 1935 : étoffe de velours de coton, que l’on emploie pour faire des doublures de vêtements. Sorte de toile vernie, imitant le maroquin ou le cuir). Concession à la modernité, je m’en remets à larousse.fr pour SKAÏ (simili cuir obtenu par enduction d’un tissu par un plastisol additionné d’un agent gonflant). 

Mon toucher aurait-il différé avec du cuir. Mais, cette matière onéreuse était exclue des sièges de nos Douglas DC-3. On ne discute pas des goûts et des couleurs, dit-on. Satiné et senteur nous parlent néanmoins.  

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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