MAHAJANGA - MARCHANDS DE RUE - La commune suspend la décision d’expulsion

Les commerçants ont déployé une banderole contestant leur expulsion.

La décision d’expulser les commerçants de rue à Mahajanga, prévue ce jeudi, est suspendue et reportée aux calendes grecques. La commune se rétracte et fait marche arrière.

La délégation spéciale de la commune urbaine de Mahajanga a fixé un ultimatum de quarante-huit heures pour que ces marchands quittent la voie publique. Le délai expire ce jour.

Ils ont manifesté leur contestation hier, par une descente dans les rues en brandissant  des banderoles: « Tsy ekenay mpivarotra ny fanesorana anay, manaiky fandaminana izahay, mosary izahay ». Avec des cuillères, ils ont aussi frappé sur des marmites. Les manifestants ont sillonné la ville avant d’effectuer un sit-in devant l’Hôtel de Ville pour démontrer leur colère.

Le gouverneur de la région Boeny a été également aperçu à l’Hôtel de Ville avec le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune urbaine de Mahajanga. Une délégation de ces commerçants de rue a également rencontré le PDS et les premiers responsables dans son bureau. L’application de la décision d’expulsion ce jour par les éléments de l’Organe mixte de concertation (OMC) est ainsi suspendue.

« Où allons-nous en cette période des pluies et de cyclones ?

Des mesures d’accompagnement sont nécessaires. L’expulsion n’est pas une solution. Avant de prendre une telle décision, la commune devait au moins trouver un endroit où nous installer. Laissez les commerçants vaquer à leurs occupations quotidiennes sur ces places », déclare leur porte-parole.

Résolu

« La préfecture de Mahajanga collabore avec la commune dans ce genre de situation. Nous avons prévu une réunion mercredi matin, vers 9h30, mais les commerçants n’étaient pas venus. C’était un malentendu, les éléments de la Police nationale ont juste effectué une sensibilisation, mais fort heureusement, le problème est résolu », explique le préfet de Mahajanga, Tokifaharana Herimaharo Zo. 

La municipalité a décidé d’assainir la ville de Mahajanga face à la gabegie qui règne, depuis plusieurs années, sur les places publiques et les trottoirs. La circulation est perturbée et très difficile face à la présence de ces marchands. Des bouchons sont observés à longueur de journée.

L’expulsion était prévue à partir de l’Hôtel de Ville jusqu’au jardin Cayla, en passant par Mahabibo, Morafeno, Tsaramandroso et Mahabibokely. Jusqu’à Antanimalandy, et devant l’ex-usine Sotema, des commerçants occupent les trottoirs. « Les gens ont faim, le chômage déguisé oblige à cette activité de commerce. Une discussion et une table ronde sont importantes avant d’appliquer une telle décision. Il fallait bien réfléchir avant d’agir »,  ajoute un marchand.

Vero Andrianarisoa

1 Commentaires

  1. S'il y a des embouteillages ce n'est nullement à cause des marchands de rues mais plutôt à cause de l'état déplorable de toutes les rues de Mahajanga où il n'est presque plus possible de circuler tellement les rues sont dans un état épouvantable et également à cause du nombre beauco important de tuktuk qui encombrent les rues et dont les conducteurs n'ont aucune notion des règles de conduite .

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