Passation de fanion entre le pasteur Denis Rakotozafy, président sortant du FFKM (à dr.), et Monseigneur Jean de Dieu Raoelison, président entrant (à g.). |
La présidence du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar change de main. Rappelant le rôle de l’Église dans l’éducation de la population, il note une nécessaire implication dans l’éducation environnementale.
Un engagement collectif. C’est ce que le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) recommande face aux difficultés rencontrées par la population. Selon son message, lu par Monseigneur Jean de Dieu Raoelison, archevêque d’Antananarivo, hier, « donnons-nous la main pour sortir le pays du marasme actuel, mais ne nous rejetons pas la responsabilité. L’union fait la force et c’est en étant solidaires que nous réussirons ».
Ce message a été lu, hier, à l’église luthérienne sise aux 67 hectares, durant un culte œcuménique pour la passation de fanion entre le président sortant et celui entrant du FFKM. Cette année, c’est donc l’archevêque d’Antananarivo qui assure la présidence tournante du Conseil œcuménique. Par la voix de son nouveau président, le FFKM appelle tout un chacun à travailler, agir, prendre les responsabilités à son niveau pour améliorer la situation nationale.
Monseigneur Raoelison indique que le rôle de l’Église est d’éduquer, de servir de guide à ses fidèles et plus largement, à la population, de lui insuffler une prise de conscience. Aussi, outre les difficultés socio-économiques, le FFKM appelle à une prise de conscience sur les enjeux environnementaux. Le Conseil œcuménique demande ainsi à ses démembrements de renforcer les actions en faveur de l’éducation environnementale et la sensibilisation à la préservation de l’environnement.
45e anniversaire
« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les enjeux de la préservation de l’environnement. Il est nécessaire d’éduquer la population à la protection de l’environnement. Nous vous encourageons dans ce sens », déclare ainsi le nouveau président du FFKM, s’adressant aux démembrements de l’entité religieuse. Le changement à la tête du Conseil œcuménique coïncide aussi avec le 45e anniversaire de sa création.
Comme le souligne Monseigneur Raoelison, le FFKM a été fondé le 20 janvier 1980. De prime abord, l’idée de renforcer l’engagement de l’Église dans l’éducation citoyenne est une des résolutions qui accompagnent la célébration des 45 ans du FFKM, cette année. Autant dans le message qu’il a lu au pupitre durant le culte, que devant les micros de la presse après la passation, l’archevêque d’Antananarivo a insisté sur l’importance d’un effort collectif impulsé par un engagement de tout un chacun pour améliorer la situation nationale.
Bien que l’accent ait été mis sur le volet social, hier, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar reste une entité dont l’influence politique est indéniable. Les acteurs politiques, qu’ils soient issus du pouvoir ou des rangs de l’opposition, ont composé une grande partie des personnes ayant pris part au culte d’hier, à l’église luthérienne sise aux 67 hectares. Harilala Ramanantsoa, nouvellement proclamée maire d’Antananarivo, était, par exemple, au premier rang. Des personnalités comme Christine Razanamahasoa, ancienne présidente de l’Assemblée nationale, ont aussi été présentes.
Garry Fabrice Ranaivoson