ÉLECTIONS COMMUNALES - La Ceni répond à ses détracteurs

Des membres de la Ceni lors de la conférence de presse avant-hier.

La Ceni répond aux critiques sur les élections communales du 11 décembre. Elle défend l’intégrité du processus, y compris l’inscription de Tojo Ravalomanana.

Riposte. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a visiblement décidé de rendre coup pour coup face aux attaques lancées par l’opposition contre elle, au sujet de la crédibilité des élections communales du 11 décembre. Une contre-attaque menée, cette fois-ci, par Tseheno Rakotondrasoa, secrétaire exécutif de la Ceni.

Dans sa riposte, l’entité chargée de l’organisation des élections a opté pour une révélation. Une révélation qui concerne le candidat Tojo Ravalomanana. “S’il n’y a pas eu la délivrance des ordonnances, des personnes n’auraient pas pu voter. Certes, mais certaines personnes n’auraient pas pu se porter candidates. Tojo Ravalomanana, qui a été candidat à Antananarivo, n’a pas été inscrit dans la liste électorale le 15 mai [15 mai 2024, date de l’arrêté définitif de la révision annuelle de la liste électorale]”, déclare le secrétaire exécutif de la Ceni.

Tseheno Rakotondrasoa renchérit que s’il n’y a pas eu la possibilité de demander une ordonnance d’inscription dans la liste électorale, Tojo Ravalomanana n’aurait pas pu être candidat. Il ajoute que Marc Ravalomanana, président national du parti “Tiako i Madagasikara” (TIM), accompagné de quelques députés, a déposé une lettre à la Ceni, le 3 octobre 2024.

Pas d’incidence

“Dans cette lettre, il affirme accepter l’inscription des personnes ayant le droit de vote dans la liste électorale par la procédure de l’ordonnance judiciaire”, ajoute le responsable.

Face à la presse, hier, la Ceni affirme, du reste, que les statistiques indiqueraient que 5,94 % des électeurs ayant bénéficié d’une inscription dans la liste électorale, sur ordonnance judiciaire, ont voté le 11 décembre. La Commission électorale affirme ainsi, sur la base de ce chiffre, que “les électeurs inscrits par ordonnance n’ont pas eu d’incidence sur le vote”. L’instance centrale de la Ceni se défend, par ailleurs, des accusations de manipulation des résultats en soutenant que le traitement des résultats des communales a été fait par une structure ad hoc au niveau provincial.

Garry Fabrice Ranaivoson

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