BAILLEURS DE FONDS - Le dossier Madagascar change de main au FMI

Deux valses de têtes au sein du Fonds monétaire international, FMI, pour Madagascar. Au sein du Conseil d’administration, Madagascar quitte le groupe des francophones pour migrer vers celui de la SADC. Ce qui a entraîné une nouvelle composition au niveau de cette instance décisionnaire. Madagascar a un nouveau représentant. Et le desk de la Grande île se trouve désormais sous la tutelle du Mozambicain Andriano Ubisse.

Dans cette foulée, le chef de mission de revue des programmes sera Constant Lonkeng Ngouana, de nationalité camerounaise, affecté aux affaires béninoises auparavant, il remplace Frédéric Lambert dès le mois prochain.

Il aura à suivre de près les engagements du gouvernement malgache pour l’obtention de la seconde tranche de la Facilité élargie de crédit, FEC. Et l’éventuel accord du Conseil d’administration du FMI sur le Fonds pour la résilience et la durabilité, FRD.

Le principal paramètre de référence, dont la mise en œuvre est attendue par le FMI, reste l’application du système de fixation automatique des prix du carburant. Un préalable a déjà été plié au Conseil des ministres. L’Accord à signer entre l’État et les pétroliers, toutes professions confondues. Sur le passif de ceux-ci, l’écart entre les prix affichés à la pompe depuis juillet 2022 et ceux réels tenant compte des fluctuations des cours du baril sur le marché international, et ce que les pétroliers doivent à l’État en termes de redevances et contributions financières en tout genre, le long du différentiel de coûts du carburant. Des dettes croisées non admises par les principes de la comptabilité publique malgache.

L’atmosphère politique pesante n’est pas propice à des mesures aussi douloureuses et impopulaires qu’est une revue à la hausse des prix du carburant. Mais la patience du FMI a aussi ses limites. Elle se passerait bien de l’endémicité malgache.

Eric Ranjalahy

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