ANDRAVOAHANGY - Les eaux stagnantes compromettent le commerce

Traverser le long des passerelles pour ne pas plonger les pieds dans l’eau.

L’eau qui stagne à Andravoahangy présente un impact significatif sur les activités quotidiennes et commerciales des habitants de ce quartier.

L’eau stagnante à Andravoahangy après les dernières précipitations dans la capitale persiste jusqu’à maintenant. Elle est probablement contaminée. Et l’état de cette eau infectée inquiète les habitants du quartier. Cette situation occasionne également des pertes pour les marchands de rue ou encore pour les résidents du quartier ainsi que pour les piétons. Certains vendeurs de friperie ne peuvent pas étaler leur marchandise. «Nous ne pouvons pas travailler convenablement quand l’eau monte dans le quartier. Nos marchandises ne peuvent pas être étalées. De plus, le nombre d’acheteurs diminue parce que les gens ne viennent pas acheter pour ne pas se salir», indique Mamisoa, une vendeuse de friperie à Andravoahangy.

D’autres marchands de rue ont été obligés de se déplacer pour pouvoir continuer leur activité commerciale. «Nous avons dû nous pousser à cause de l’eau infectée. En effet, notre emplacement se trouve au-dessus de cette eau», s’exprime José, marchand de rue à Andravoahangy. À un certain moment, des magasins en bordure de route ont fermé leurs portes. «Quand l’eau était à un niveau plus élevé, nous étions dans l’obligation de fermer nos portes», déclare Jackie, un propriétaire de magasin dans ce quartier.

Avec cette eau stagnante, le quotidien des résidents est aussi perturbé. Les eaux montent jusqu’au genou, et les chaussées sont devenues impraticables pour les piétons. Ainsi, ces derniers ont le choix entre baigner les pieds dans l’eau ou dépenser quelques billets. «Alors, passer le long des passerelles et mettre quelques billets dans le panier à chaque fois que j’y passe. C’est mon quotidien.» avance Tendry, un habitant d’Andravoahangy. «Toutefois, ces palettes qui servent de passerelles sont retirées dès que la nuit tombe, et elles y sont installées le matin pour éviter les vols», témoigne une source hier.

Provisoires

Outre ce passage sur un pont construit avec des palettes, les charretiers transportent également des passagers avec un tarif de 500 ariary. En effet, ces actions sont considérées comme des solutions provisoires afin d’éviter de marcher dans l’eau. «Pour ne pas faire de détours, j’ai dû monter dans une charrette tirée à bout de bras, mais mes chaussures ont été quand même mouillées, surtout après la veille d’une pluie abondante», s’exprime Sandra, une mère de famille.

La montée de l’eau à Andravoahangy constitue un véritable business pour certaines personnes. Comme le cas de Tahiana, un tireur de charrette. «Nous transportons des gens pour gagner de l’argent. Notamment parce que c’est beaucoup plus rentable que le transport des marchandises.» ajoute-t-il. Il gagne environ 8 000, voire 10 000 ariary en une journée. Cela peut aller jusqu’à 25 000 ariary le mercredi, le jour de marché à Andravoahangy.

Mialisoa Ida

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