Les Forces de l’ordre et le médecin en plein constat. |
Trois membres d’une famille ont été sauvagement tués hier chez eux, à Ambohiboatavo Ampitatsimo, dans le district d’Ambatondrazaka. Ce serait un règlement de comptes.
Un crime horrible. Un garçon de 10 ans, une femme de 46 ans et une septuagénaire de 70 ans, membres d’une même famille, ont été assassinés dans des circonstances insupportables, hier en plein jour, à Ambohiboatavo, dans la commune d’Ampitatsimo, du district d’Ambatondrazaka.
Ce triple homicide a été commis vers 9 heures. Les riverains n’ont rien entendu. Un garçon qui travaille pour la famille, est venu à la maison pour sortir les bœufs qu’il garde chaque jour. La surprise mêlée d’horreur a été totale lorsqu’il a découvert la quadragénaire ensanglantée gisant dans la cour. Il s’est alors précipité pour prévenir les voisins.
Le fokonolona, consterné par cette triste nouvelle, s’est dépêché de porter secours aux victimes. La septuagénaire a immédiatement été transportée à l’hôpital où le médecin a déclaré son décès.
Selon l’examen médico-légal, une balle en plein visage est la cause de sa mort. Les causes du décès sont similaires pour les deux autres victimes, constatées sur les lieux du crime. Le garçon et la femme ont reçu des coups de hache au niveau de la tête. Leurs crânes ont été broyés avec des moellons par leurs meurtriers.
Dédommagement
Le mobile du crime semble être un règlement de comptes, selon les forces de l’ordre. Un membre de la famille a été entendu et a expliqué que leur bétail avait divagué dans la rizière d’un voisin, détruisant ainsi la culture. Le propriétaire de la rizière avait demandé un dédommagement. La date prévue pour le paiement de cette réparation a été hier. Cependant, la famille a refusé de le faire au dernier moment, et c’est alors que le triple assassinat a eu lieu.
Les auteurs n’ont emporté d’autres objets que le téléphone des victimes.
« Ils ont appelé un membre de la famille en demandant 7 millions (sans préciser s’il s’agissait d’ariary ou de FMG) car ils avaient entre leurs mains la vie de leur mère », explique la police.
« En réalité, les tueurs n’ont jamais enlevé la vieille femme, car elle avait déjà été évacuée à l’hôpital. Par la suite, ils ont envoyé un autre message disant : Vous n’avez plus à payer l’argent, nous avons accompli notre vengeance », indique la même source.
Une enquête mixte est actuellement en cours. Le propriétaire de la rizière a été interpellé par la gendarmerie et la police.
Gustave Mparany