Un autre lancement officiel de la campagne de reboisement 2024-2025 a eu lieu dans l’Ihorombe. |
La campagne nationale de reboisement 2024-2025 est ouverte. La mise en terre des jeunes plants doit s’effectuer sous certaines conditions.
Changement de tactique. Cette année de reboisement sera différente. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable, qui dirige cette opération, annonce de nouvelles mesures. Il cherche, coûte que coûte, le succès des projets de reboisement. « L’objectif n’est pas de planter uniquement, mais surtout d’assurer que les jeunes plants poussent », a déclaré Max Fontaine, ministre de l’Environnement, à Andekaleka, hier, lors du lancement officiel de la campagne de reboisement 2024-2025, dirigée par le chef de l’État Andry Rajoelina. Il a annoncé qu’à partir de cette année, la mise en terre des jeunes plants doit être réalisée en fonction du calendrier des pluies. « C’est la raison pour laquelle la campagne a été avancée cette année », explique-t-il.
Toujours en cette année de reboisement, une journée sera consacrée au suivi. Ce ministère a sensibilisé tous les acteurs qui participent au reboisement à assurer l’entretien des jeunes plants mis en terre depuis 2023. Mais à partir de cette année, ce suivi deviendra « obligatoire». « Les jeunes plants sont comme des bébés. Les mettre au monde ne suffit pas. Il faut s’en occuper. (…) Il faut aussi les protéger. Leurs principaux ennemis sont les feux. L’installation de pare-feu devient ainsi la norme de reboisement. Nous avons déjà mis en place 1 000 km de pare-feu cette année », ajoute-t-il, en invitant chacun à prendre ses responsabilités. « Les auteurs des feux sont des ennemis de la nation. Nous ne serons pas indulgents », prévient-il.
Indispensable
La contribution de tous au succès des projets de reboisement est indispensable pour reverdir Madagascar, un jour. Des centaines de milliers de jeunes plants ont été plantés depuis les nombreuses campagnes de reboisement qui se sont succédé. Des années sont passées. On ne voit toujours pas de forêts dans les zones où des arbres ont été plantés. En parallèle, la déforestation se poursuit. Le ministère de l’Environnement estime à 100 000 hectares par an les pertes de forêts. Ce ministère déclare que le phénomène d’érosion devient de plus en plus inquiétant. Cela provoque la perte considérable de la fertilité du sol et donc la baisse de sa productivité. Le ministère de l’Environnement promeut le reboisement et la restauration de l’environnement pour faire face à ces problématiques. « La plantation d’arbres permet de stabiliser le sol, d’améliorer la qualité de l’eau et de contribuer à la rétention des eaux pluviales, limitant ainsi l’érosion et l’assèchement des rivières. De plus, les forêts restaurées jouent un rôle important dans la séquestration du carbone, contribuant à atténuer les effets du changement climatique », déclare-t-il.
Miangaly Ralitera