Jean de Dieu Randrianarivelo, coach de l’équipe nationale de basketball 3x3, fier du titre africain acquis dimanche. |
Seul entraîneur malgache deux fois champion d’Afrique en basketball 3x3, médaillé d’or aux Jeux africains, Jean de Dieu Randrianarivelo, ou coach Deda, a mené encore une fois les Ankoay de 3x3 sur le toit de l’Afrique. Il répond à quelques questions.
• Jean de Dieu Randrianarivelo, vous venez de remporter un deuxième sacre pour la coupe d’Afrique de basketball 3x3. Quel est le secret de votre réussite ?
Honnêtement, il n’y a pas de secret. Tout est une question de travail, d’amour et de persévérance. Dès le début, j’ai déjà aimé le basketball 3x3, même s’il n’était pas encore connu à Madagascar. En suivant cette discipline à la télévision satellitaire, j’ai commencé mes recherches et j’ai su d’emblée que cette discipline s’adapte à la morphologie malgache. Les joueurs malgaches peuvent aller loin en la pratiquant. Maintenant, nous avons vu le résultat : deux titres de champion d’Afrique, un titre aux Jeux africains, un titre de vice-champion et une troisième place en 2023. Mais pour aller loin, il faut continuer à bosser car la Coupe du monde de 2025 en Mongolie nous attend au mois de juin.
•Pourquoi le basketball 3x3 réussit-il aux Malgaches contrairement au basketball 5x5 ?
Les règlements du basketball 3x3 s’adaptent bien au gabarit malgache. Nos joueurs sont rapides et savent s’adapter au terrain du basketball 3x3. Cette discipline correspond bien à l’adresse malgache, que ce soit du côté des filles ou des garçons. Par contre, le 5x5 se joue en général sous le cerceau pour finir l’action. Le 5x5 exige un gros gabarit dont ne dispose pas la majorité des athlètes malgaches. Dans cette discipline, beaucoup de professionnels qui évoluent à l’extérieur de leur pays, la pratiquent, contrairement à nous, d’où la différence.
• Revenons à l’Africa Cup, sur les matchs joués par les Ankoay, lequel a été le plus difficile selon vous ?
En compétition internationale, il n’y a pas de match facile. Tous les pays participants ont disputé des qualifications avant de venir à Madagascar. Tout est difficile. Tous les joueurs ont des résultats en dents de scie, côté performance en 3x3. Le match le plus difficile a été le match de demi-finale contre l’Algérie, car c’est le numéro un en Afrique avant le coup d’envoi. Donc, nous avons été très méfiants, mais j’ai dit aux joueurs : Vous pouvez le faire, jouez sans complexe, car vous vous battez pour la nation. Quand nous avons perdu notre titre en Égypte, j’ai lancé un défi: ce sera à notre tour de briller à la maison, et c’est fait. Face aux Seychelles, j’ai su pertinemment que ce serait difficile pendant les sept premières minutes. En plus, les Seychellois ont manqué d’expérience et de maturité. Ils ont bien évolué, mais les trois dernières minutes ont été dominées par les Ankoay.
• Maintenant, le prochain rendez-vous, ce sera la Coupe du Monde en Mongolie au mois de juin 2025. Votre avis ?
Nous avons une petite expérience de la Coupe du monde. En plus, l’État a promis un stage à l’extérieur. Donc la Coupe du monde se prépare dès maintenant, car ce sera un autre niveau tout à fait différent de l’Africa Cup.
•Des conseils pour les joueurs?
La Coupe du monde est un autre calibre et elle se prépare. Pour vous, les Ankoay, garçons et filles confondus, gardez bien les pieds sur terre. Le compte à rebours a déjà commencé, et prenez bien soin de vous. Soyez toujours prêts.
Donné Raherinjatovo