L’histoire a une fois de plus montré qu’aucun pouvoir n’est éternel. Le président syrien Bachar Al-Assad l’a appris à ses dépens hier. Les rebelles du groupe radical Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), dirigé par Abou Mohammed Al-Joulani, ont eu raison de la dernière résistance du régime de Bachar Al-Assad en prenant la capitale Damas. L’ancien président syrien et sa famille ont dû fuir dans un avion et se sont exilés en Russie.
Bachar Al-Assad se croyait indétrônable en usant sans limite de la force et de la répression après avoir pris la succession de son père, Hafez Al-Assad, en 2000. Il a ainsi vigoureusement réprimé un soulèvement populaire en 2011 qui a dégénéré en guerre civile. Des millions de Syriens ont dû quitter leur pays à cause de la guerre. Ceux qui sont restés ont ruminé leur vengeance et ont attendu le moment propice pour contre-attaquer. L’ironie de l’histoire a fait que les alliés traditionnels de la Syrie, en l’occurrence la Russie, l’Iran et le Hezbollah, ont d’autres chats à fouetter, alors que la Ligue arabe ne l’a réintégré qu’en 2023. La Russie s’enlise dans la guerre que l’on disait «éclair» contre l’Ukraine, alors que l’Iran et le Hezbollah sont pris en tenailles par Israël. La Syrie a ainsi dû baisser sa garde, et le groupe radical syrien s’est engouffré dans la brèche. Le HTC a pris successivement plusieurs villes depuis le 27 novembre. Ils ont progressé à la vitesse de la lumière pour atteindre rapidement Damas, où les forces régulières ont préféré rendre les armes sans combattre. L’armée semble avoir lâché Bachar Al-Assad, obligé de s’enfuir dare-dare vers la Russie, qui lui a offert l’exil à titre humanitaire.
Il a eu de la chance, étant donné qu’il s’en est fallu d’un cheveu pour qu’il partage le sort réservé au dictateur roumain Nicolae Ceaușescu, tué et dont le corps a été traîné dans les rues de Bucarest par la foule en 1989. C’était aussi la triste fin du président libyen Mouammar El Kadhafi lors du printemps arabe en 2011. D’autres présidents l’ont échappé belle, comme le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, l’Égyptien Hosni Moubarak, le Burkinabé Blaise Compaoré… En un mot, aucune dictature n’est éternelle. Elle se désagrège au moment où on s’y attend le moins.
La chute de Bachar Al-Assad change complètement la donne au Moyen-Orient. Le grand gagnant de cette débâcle pourrait être Israël. Du moins sur le papier, mais on ignore de quel côté va se pencher le HTC. Pour le moment, tout le monde profite de cette fin de Syrie, à l’image du pillage du palais présidentiel par la foule.
Sylvain Ranjalahy
Eh oui, 1 SALAUD qui échappe à la mort (méritée) pour se réfugier chez 1 autre SALAUD mais, les Syriens ne doivent pas se féliciter de sa fuite car, si nous prenons en exemple les pays ayant éjecté un tyran 🤔, la suite est une nouvelle catastrophe 👽, ou en sont, la Tunisie, Lybie, Afghanistan, Irak et autres nations qui se retrouvent maintenir dirigés par les pires SALAUDS 🌚👎😫.
RépondreSupprimerCe que le signataire 😇de l'article oublie 😥afin de protéger ses "arrières 😱🌘
Veloma