La commune rurale d’Ambazoa, région Androy, est l’une des circonscriptions électorales conquises par le parti ADN. |
Selon les chiffres provisoires à la Ceni, le parti ADN est crédité de trente-six maires élus. Sa stratégie de proximité et sa politique de refondation à la base ont été payantes.
Une percée encourageante. Pour sa première participation aux élections communales, le parti «Antoka sy dinan’ny Nosy» (ADN), réalise une performance encourageante. Selon les statistiques publiées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), hier, les candidats maires du parti ADN sont provisoirement élus dans trente-six communes.
La stratégie de proximité du parti ADN et sa politique, visant une refondation à la base, sont visiblement payantes. La formation politique «Antoka sy dinan’ny Nosy», s’est distingué par son engagement envers un renouveau politique initié depuis les communautés de base. En choisissant des candidats directement issus des localités qu’ils représentent, le parti a rompu avec le «parachutage politique».
Selon les résultats provisoires, ADN obtient des sièges de maires dans les six provinces. Outre les trente-deux sièges de maires, il faut aussi compter les conseillers qui siégeront au sein des organes délibérants des communes. Les élections communales sont parmi les élections de proximité par excellence. Bénéficier d’une assise politique à la base et acquise par le biais des urnes correspond, justement, aux valeurs fondatrices du parti.
Acteur clé
Actif depuis 2015, les élections du 11 décembre renforce la position du parti «Antoka sy dinan’ny Nosy», dans l’échiquier politique. Avec ses trente-six maires élus, selon les résultats provisoires, il est au coude-à-coude avec des partis qui sont ses aînés dans l’arène politique à l’instar du parti «Tiako i Madagasikara» (TIM), et le «Asa vita no ifampitsarana » (AVI). Ces deux formations respectives obtiennent provisoirement trente-huit et trente-sept sièges de maires.
ADN devance largement la coalition Firaisankina et ses treize maires élus provisoirement, en termes de nombre de sièges obtenus. Des partis historiques comme celui de l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (Arema), le Parti social-démocrate (PSD), et le parti «Mpitolona ho an’ny fanjakan’ny madinika» (MFM), qui comptent chacun deux maires provisoirement élus.
Les engagements d’ADN pour le renouveau, la transparence et la proximité ont résonné fortement dans les circonscriptions électorales, où ses listes de candidats ont su convaincre les électeurs. Cette dynamique laisse entrevoir une transformation durable du paysage politique malgache, en favorisant l’émergence d’acteurs véritablement connectés aux réalités locales.
Le succès rencontré aux urnes témoigne d’un désir croissant parmi les citoyens de participer activement à une refonte politique, depuis la base jusqu’aux échelons supérieurs. Cette tendance, si elle perdure, pourrait solidement établir ADN comme un acteur clé des prochaines élections nationales.
L'Express de Madagascar